2021 sera l’année de tous les dangers pour la nation arménienne

Se Propager
arton74307

2021 sera à n’en pas douter, l’année de tous les dangers pour l’Arménie et l’Artsakh face à l’entreprise Pantouranienne d’Erdogan, le nouveau-sultan digne héritier du génocideur Talaat Pacha.

Après l’année-noire 2020 sous le ciel de l’Artsakh, l’année 2021 pourrait être l’année de tous les dangers en Arménie et en Artsakh face à l’entreprise pantouranienne du néo-sultan Erdogan, grand héritier de Talaat Pacha l’un des plus grands saigneurs de la mémoire humaine.

Le rapprochement du couple maléfique turco-azéri qui aboutit au malheur de l’Artsakh amputée de la majeure partie de ses territoires et la mort de milliers de jeunes soldats Arméniens est la partie émergée de l’iceberg pantouranien, cette idéologie panturquiste développée depuis plus d’un siècle par la Turquie, vestige de l’Empire ottoman disparu, et qui caresse l’idéal d’une extension de l’aire turque qui irait d’Istanbul jusqu’en Chine…
caricature_2020-1_le_pantouranisme_l_armenie_et_l_artsakh_traversee_par_les_turco-azeris.jpg
Cette idéologie qui débuta à la fin du 19e siècle par les massacres d’Arméniens par le sultan Abdülhamid II alors que l’Empire ottoman était malade, fut développée par le gouvernement Jeune-Turc il y a un siècle, et aboutit sous le commandement des sinistres Talaat Pacha, Enver et Djemal, au génocide arménien de 1915.

Plus d’un siècle plus tard cette idéologie pantouranienne se poursuit avec Erdogan, le néo-sultan, digne héritier du sanguinaire Talaat Pacha qui fut -maigre consolation pour les Arméniens- abattu en 1921 dans une rue de Berlin par un justicier Arménien, Soghomon Téhlirian, qui avait perdu sa famille lors du génocide arménien.
Cette entreprise pantouranienne qui était présente au sein de l’Etat turc depuis plus d’un siècle tel un monstre caché, est aujourd’hui dans une dynamique, poussée par Erdogan. L’axe Ankara-Bakou fonctionne à merveille pour ce sinistre ouvrage. Et l’Arménie, placée au milieu géographique de cet axe maléfique d’expansion, risque de payer durement la note si le monde reste sans réaction, les bras croisés comme lors de la dernière guerre en Artsakh. Le sud de l’Arménie est menacé par la jonction territoriale turco-azérie. Erévan est même revendiquée par le dictateur azéri Aliev aux commandes d’Erdogan. La Turquie essaie ainsi de faire oublier son crime de génocide commis au début du 20e siècle sur les Arméniens, Grecs-pontiques et Assyro-chaldéens…sans oublier les Kurdes instrumentalisés lors du génocide des Arméniens mais qui se retrouvent à leur tour dans l’œil du cyclone Pantouranien à l’Est de la Turquie en Arménie occidentale…

Après l’année noire 2020, l’année 2021 est pour l’Arménie et les Arméniens l’année de tous les dangers face à cette entreprise Pantouranienne visant à supprimer l’élément arménien de ces territoires ou ce premier peuple chrétien et porteur d’une civilisation ancienne et riche vit depuis des millénaires. Face à ce danger mortel, il reste un grand inconnu : la position de la Russie. Seul capable d’inverser les tendances sur le terrain.

Premier Etat chrétien au monde, l’Arménie s’accroche à la vie et garde espoir. A juste titre car de l’espoir nait la force. Celle de la vie et du désir d’exister. Et si comme Avaraïr en 451, l’une des premières guerres de religion de l’Histoire, la guerre de civilisation annoncée…débutait également en Arménie sur fond d’expansion pantouranienne ?

Krikor Amirzayan

Krikor Amirzayan
Author: Krikor Amirzayan

Krikor Amirzayan est un caricaturiste et journaliste arménien. Ses œuvres – articles et caricatures – paraissent dans différents titres de la presse en Arménie et en diaspora. En France il est l'un des rédacteurs du site d'information www.armenews.com. Il est l'auteur de deux livres de caricatures L'Indépendance (Erevan, 1995) et Oh ! Arménie, Arménie ! (Erevan, 1999). Il vit à Valence (France). En 2002 l'Express l'a désigné parmi « Les 50 qui font bouger Valence » Krikor Amirzayan a réalisé de nombreuses expositions de ses caricatures. Krikor Amirzayan a été décoré de la Médaille d'or du ministère de la Diaspora de la République d'Arménie, médaille qui lui fut remise le 14 novembre 2014 à Bourg-lès-Valence par l'ambassadeur d'Arménie en France Viguén Tchitétchian1. En juillet 2017 il reçut le 1er Prix de la "Défense de la langue arménienne" à Erévan par le ministère arménien de la Diaspora

Autres opinions

guem
Denis Donikian

Se connecter

S’inscrire

Réinitialiser le mot de passe

Veuillez saisir votre identifiant ou votre adresse e-mail. Un lien permettant de créer un nouveau mot de passe vous sera envoyé par e-mail.

Retour en haut