Varoujan Garabédian condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité dans l’attentat contre la représentation de la Turkish Airlines à Orly (15 juillet 83) a bénéficié d’une mesure de libération conditionnelle. Encadré par des policiers, il a quitté hier la maison d’arrêt de St.Maur (Indre et Loire) et s’est envolé pour Erevan. Conformément à la nouvelle législation, ce sont les magistrats de la juridiction régionale de la libération conditionnelle qui ont décidé le 19 mars dernier de cette libération. Ils l’ont motivé par la bonne conduite de Garabédian, le fait qu’il ait indemnisé volontairement les victimes « à proportion de ses revenus », et qu’il dispose de garanties de réinsertion sociale fournies par l’ancien maire d’Erevan, Albert Bazeyan et l’actuel ministre de la justice. De plus Vajoujan souffre d’un mal incurable, la maladie Behcet, qui a notoirement affecté sa vue. C’est donc dans les premières minutes de la date extrêmement symbolique du 24 avril qu’il a foulé le sol de l’Arménie, après 18 ans de prison.
