Quelque 5.000 personnes ont défilé en silence à Diyarbakir, dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie, pour protester contre un attentat qui y a fait dix morts mardi dernier.
La manifestation s’est déroulée pour l’essentiel sans incidents, bien que de petits groupes de jeunes aient ensuite été impliqués dans des accrochages avec la police.
Des marches silencieuses analogues ont été organisées dans d’autres villes de la région samedi. Des manifestants ont aussi participé à un rassemblement à Istanbul en signe de solidarité.
Les autorités ont imputé l’attentat de mardi, le plus sanglant commis dans le pays depuis novembre 2003, au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit). Mais le PKK a démenti toute implication et il paraît étrange que les rebelles frappent une ville où ils ont de nombreux sympathisants.
Huit enfants figurent au nombre des victimes.
Des journaux turcs ont jugé possible que l’attentat ait eu pour cible un poste de police et que la bombe ait explosé prématurément.