Tbilissi, 23 août 2018 (AFP) – La chancelière allemande Angela Merkel a
réitéré jeudi, à Tbilissi, son soutien à « l’intégrité territoriale » de la
Géorgie, dix ans après la guerre entre la Russie et la Géorgie suivie de la
reconnaissance par Moscou de deux territoires séparatistes géorgiens.
« Lors de ma dernière visite en Géorgie, il y a dix ans, j’ai réclamé le
retrait des troupes russes », a déclaré Mme Merkel, qui s’était rendue dans ce
pays du Caucase en août 2008, quelques jours après la fin de la guerre éclair
entre Moscou et Tbilissi.
Aujourd’hui, « bien sûr, je reste toujours pour l’intégrité territoriale de
la Géorgie », a-t-elle souligné lors d’une conférence de presse lors d’une
visite à Tbilissi, à trois jours du dixième anniversaire de la reconnaissance
par Moscou de l’indépendance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie.
La Russie et la Géorgie se sont affrontées en août 2008 lors d’une guerre
éclair de cinq jours, après que Tbilissi a lancé une opération militaire
meurtrière en Ossétie du Sud, territoire séparatiste prorusse qui avait fait
sécession dans les années 1990.
Un accord de paix négocié par le président français Nicolas Sarkozy a
permis de mettre fin au conflit, mais Moscou a reconnu dans la foulée
l’indépendance de l’Ossétie du sud et d’Abkhazie, un autre territoire
séparatiste géorgien prorusse, et y maintient depuis une forte présence
militaire.
Vendredi, Angela Merkel se rendra en Arménie, et samedi elle sera en visite
en Azerbaïdjan, notamment pour appeler à « une solution pacifique par
consensus » du conflit entre ces deux ex-républiques soviétiques du Caucase du
Sud qui se disputent le contrôle de la région séparatiste du Nagorny-Karabakh,
selon le service de presse de la chancelière allemande.
En Azerbaïdjan, elle devrait également avoir des discussions sur la
coopération énergétique avec ce pays riche en hydrocarbures dont les
ressources sont considérées comme une éventuelle alternative au gaz et pétrole
russe livrés en Europe.
