L’Arménie a amélioré sa position dans le dernier rapport Doing Business de la Banque mondiale (BM), passant de la 47e à la 41e place sur 190 pays examinés.
Le rapport publié mercredi couvre une période allant jusqu’en mai 2018 et ne reflète donc pas les évolutions survenues en Arménie depuis le changement de gouvernement du printemps dernier.
De plus, la Banque mondiale a révisé légèrement à la hausse les prévisions de croissance économique de l’Arménie pour 2019, s’attendant à une croissance de 4,3 pour cent au lieu des 4 pour cent précédents.
Sylvie Bossoutrot, directrice de la Banque mondiale pour l’Arménie, a déclaré que le nouveau gouvernement arménien envoyait des messages positifs. La croissance économique de l’Arménie a dépassé les attentes de la Banque mondiale. « Et cela est dû à des exportations plus fortes que prévu, à une croissance du crédit plus robuste, aux transferts de fonds et aux investissements. Nous devrons voir comment les choses évoluent, mais les messages que nous entendons – ouverture des entreprises, des marchés, des règles du jeu équitables, de la concurrence – sont tous de très bons messages pour les investisseurs », a déclaré Mme Bossoutrot. « Mais nous sommes dans une période de transition, donc nous devrons attendre encore pour voir comment les choses évoluent. »
« Les investisseurs aiment la prévisibilité, l’application, la clarté », a souligné le représentant de la BM, exprimant l’espoir que des développements positifs interviendront bientôt dans ces domaines en Arménie.
Mme Bossoutrot a également souligné l’importance d’une nouvelle loi sur les investissements directs étrangers qui doit être finalisée et adoptée en Arménie. « Je pense que le gouvernement tient également à ce que la promotion de l’investissement soit plus ciblée », a-t-elle dit.
L’entrepreneur arménien Samson Grigorian a déclaré que le fait que la corruption ait considérablement diminué en Arménie ces derniers mois constituait le changement le plus visible pour lui en Arménie.
« Un homme d’affaires arménien est maintenant convaincu que rien ne sera manigancé contre lui », a déclaré M. Grigorian dans une interview accordée au service arménien de RFE/RL (Azatutyun.am).
L’homme d’affaires, cependant, ne voit pas d’amélioration considérable en termes d’allégement des procédures bureaucratiques. « Il y a encore beaucoup de paperasse, un homme d’affaires perd beaucoup de temps là-dessus…. Cela inclut certaines exigences de l’Union économique eurasienne qui ne dépendent pas de notre gouvernement, mais qui sont réglementée par des accords internationaux, a-t-il dit.
En attendant, le gouvernement arménien se fixe un objectif ambitieux en termes de facilitation des affaires dans le pays., le gouvernement arménien se fixe un objectif ambitieux en termes de facilitation des affaires dans le pays.
Selon le ministre par intérim du Développement économique et des Investissements, Tigran Khachatrian, l’objectif à long terme du gouvernement est de se classer parmi les 10 premières nations dans le rapport annuel Doing Business de la Banque mondiale.
« Nous avons un bon exemple de notre voisin (la Géorgie). Et nous voyons que même dans des conditions économiques similaires, il est possible de réaliser ce type de progrès », a déclaré le haut responsable arménien.
La Géorgie occupe la 6e place dans le dernier classement Doing Business de la Banque mondiale, devant la Nouvelle-Zélande, Singapour et le Danemark.
