Réactions sur le communiqué des coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE/ La presse revient sur le communiqué des coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE. Selon Aravot par le biais de ce communiqué, les coprésidents réaffirment le format actuel des négociations : « Arménie-Azerbaïdjan» et réaffirment le schéma du règlement « Madrid-Kazan-Lavrov », qui suppose « la libération des territoires environnants contre un statut « intermédiaire du Haut-Karabakh » que le quotidien qualifie d’incertain. Selon le quotidien Joghovourd, ce communiqué ne contient aucune nouvelle importante, mais répète en fait ce qui est déjà dans le domaine public depuis longtemps. Selon le trihebdomadaire 168 jam, dans ce communiqué les coprésidents auraient indirectement répondu aux déclarations de Nikol Pachinian sur le retour des autorités du Haut Karabakh autour de la table des négociations. D’après 168 jam, les coprésidents les auraient qualifié de « tentatives inacceptables de changer unilatéralement le format de négociation ». 168 jam rend compte également de l’avis du politologue russe, Stanislav Tarasov, selon lequel, le communiqué ferait partie de la communication programmée des coprésidents et aurait comme objectif de rappeler aux parties l’ordre du jour des négociations. Selon l’expert, le communiqué visait également à renforcer l’image des coprésidents étant donné que les rencontres récentes entre parties n’étaient pas sous leur patronage. Selon Tarasov, comme dans toutes les autres déclarations des coprésidents, la parité a également été préservée et les médiateurs ne saluent pas les démarches des parties hors l’ordre du jour de groupe de Minsk. Tarasov s’est dit convaincu que le Haut-Karabakh devrait devenir une partie de la négociation et que « rien ne peut être déterminé sans le Haut-Karabakh ».
Réunion conjointe des Conseils de sécurité de l’Arménie et du Haut-Karabakh/ Tous les journaux reviennent sur la toute première réunion conjointe des Conseils de sécurité de l’Arménie et du Haut Karabakh, tenue à Stepanakert le 12 mars. Selon le quotidien Hraparak, la tenue de cette réunion à Stepanakert serait conditionnée par le récent communiqué des coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE. Selon 168 jam, en vue de la première réunion entre Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev, les autorités tentent de faire croire que le Haut Karabakh participe indirectement au processus de négociation. Jamanak qualifie cette réunion d’historique dans le sens où elle a mis sur la table des négociations une nouvelle fois la question d’annuler « les soi-disant principes de Madrid qui ont été discutés jusqu’à présent ». Selon Jamanak, Erevan déclare aux coprésidents qu’ils devraient présenter des motifs de négociation plus clairs et moins ambigus qui ne laissent aucune place à de fausses interprétations. Hraparak note qu’à la suite de changements constitutionnels, le Président de la République et le Président du Parlement ne font plus partie du conseil du Sécurité, mais que le Président du Parlement y a été invité alors que le Président Armen Sarkissian n’a pas reçue de telle invitation. Lors de la réunion, le Premier ministre Nikol Pachinian a de nouveau appelé à ce que le Haut-Karabakh devienne une partie à part entière des négociations. N. Pachinian a réaffirmé que l’inclusion du Haut-Karabakh aux négociations menées sous le format de l’OSCE constituera un élément clé de ses prochaines discussions avec Aliyev. Selon N. Pachinian, contrairement à Aliyev, pour qui « la communauté azerbaïdjanaise du Haut-Karabakh » avait également voté en tant que citoyens effectifs de l’Azerbaïdjan, lui ne pouvait pas représenter le peuple du Haut-Karabakh, car seuls les citoyens de l’Arménie avaient voté pour lui et son équipe politique lors des élections arméniennes. N. Pachinian a qualifié d’absurdes les affirmations selon lesquelles, en cherchant à faire participer le Haut-Karabakh au processus, l’Arménie tenterait de faire porter toute la responsabilité aux autorités ou à la population du Haut-Karabakh. Nikol Pachinian a déclaré que les principes et les éléments proposés par les coprésidents ont donné lieu à toutes sortes d’interprétations au cours des 10 dernières années et, par conséquent, l’objectif le plus important du processus de négociation à venir devrait être de clarifier les concepts dits principaux – trois principes et six éléments. Selon Nikol Pachinian, un autre problème majeur est la préparation des peuples à accepter la paix et que cela devrait être un travail commun de tous les gouvernements impliqués dans les négociations. Les autorités ont de nouveau exprimé leur soutien et leur attachement à un règlement du conflit exclusivement pacifique sous l’égide du groupe de Minsk de l’OSCE et sur la base des principes fondamentaux du droit international, notamment le droit des peuples à l’autodétermination.
Semaine de l’OTAN/ La presse rend compte de la semaine de l’OTAN organisée par le Ministère des Affaires étrangères d’Arménie. Jamanak indique que dans le cadre de cette semaine, James Appathurai, représentant spécial du Secrétaire général de l’OTAN pour le Caucase et l’Asie Centrale, a déclaré que l’OTAN était intéressée par la paix dans la région et que l’OTAN avait déclaré à toutes les parties du conflit Haut-Karabakh que ce conflit n’avait pas de solution militaire. Selon Jamanak, cette déclaration du représentant spécial de l’OTAN à Erevan est en fait un avertissement à l’Azerbaïdjan qui, parallèlement aux événements de la Semaine de l’OTAN en Arménie, effectue des exercices militaires à grande échelle sans notification internationale préalable.
Volume des investissements russes en Géorgie plus important que le volume des investissements russes en Arménie/ Jamanak indique que selon les donnes de l’année 2018 du Service national de statistique de Géorgie, le volume des investissements étrangers dépasse 1 milliard 200 millions de dollars ce qui est au moins 5 fois plus que les données de l’Arménie sur cet indice. Jamanak fait part de son étonnement quant au fait que l’année dernière, le volume des investissements russes en Géorgie a dépassé 60 millions de dollars, soit bien plus que le volume des investissements russes en Arménie alors que la Russie et la Géorgie n’ont pas de relations diplomatiques et sont de facto en état de guerre.
Rédaction : Lena Gyulkhasyan
Attachée de presse et de communication
Ambassade de France en Arménie