Discours du Président de la FRA DACHNAKTSOUTIOUN

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Discours du Président de la FRA DACHNAKTSOUTIOUN Centre France à l’occasion de la célébration de la première indépendance de l’Armenie de 1918.

25.05.2019

Mesdames, Messieurs,

Chers amis,

Chers camarades

Laissez moi tout d’abord vous remercier au nom de la FRA Dachnaktsoutioun d’avoir répondu présent aujourd’hui à l’occasion de la célébration de la première indépendance de la République d’Arménie de 1918.

Nous avons l’honneur ce soir de recevoir l’orchestre Nour Band venu spécialement d’Arménie pour animer cet événement qui a lieu aujourd’hui au restaurant ARA au CNMA.

Applaudissons ensemble nos 3 artistes:
-Kevork Sarkissian
-Shant Tanielian
-et Sarkis ATAMIAN

Ainsi que les bénévoles qui ont permis de rendre possible l’événement de ce soir.

Je vais débuter ce discours par un rappel historique et la lecture d’un extrait de l’exposition de l’Association pour la Recherche et l’Archivage de la Mémoire Arménienne (ARAM), sur la Première République d’Arménie.

Cette exposition est disponible ce soir à l’étage au CNMA dans la salle polyvalente, je vous invite à la découvrir en avant première durant la soirée.

La Première Guerre mondiale et les années qui ont suivi, ont été une période d’immenses bouleversements pour de nombreuses régions du monde. Avec le génocide des Arméniens, la démographie et la politique ont connu d’importants bouleversements en Anatolie et en Asie Mineure, jusqu’au Caucase du Sud, laissé de côté par la Révolution russe.

Même si les peuples de cette région se sont réunis dans une fédération, cette union n’a pas duré longtemps car la Géorgie et l’Azerbaïdjan ont déclaré leur indépendance au moment de l’avancée de l’armée ottomane et de la retraite de l’armée russe.

Les Arméniens étaient pris entre ces deux armées. S’il n’y avait pas eu de victoires sur les forces turques lors des batailles de Sardarabad, Bach Abaran, et Karakilissé en mai 1918, la République d’Arménie n’aurait jamais pu voir le jour.

C’est la FRA Dachnaktsoutioun (Fédération révolutionnaire arménienne), parti le plus puissant qui prend en main les destinées de la Nation.

Après la proclamation de la République indépendante d’Arménie, le 28 mai 1918, une vie démocratique s’instaure dans un État national arménien.

Dans les conditions difficiles qui étaient celles de la jeune république, le parti Dachnak majoritaire s’appliqua à respecter les principes démocratiques de son programme : des élections législatives eurent lieu en juin 1919, avec le droit de vote accordé aux femmes ; les Dachnaks obtinrent 90% des voix, et les Socialistes-Révolutionnaires 5%, les Populistes et les Sociaux-Démocrates boycottèrent les élections.

Le gouvernement s’efforça tant bien que mal d’appliquer le programme social du parti, notamment la réforme agraire, la création d’écoles publiques obligatoires etc., mais il manquera de moyens et surtout de temps.
En effet, menacée au sud par les troupes turques de Mustafa Kemal et au nord par les Bolcheviks de Lénine, la République voit se développer en son sein l’agitation communiste.

Les sociaux-démocrates arméniens de tendance bolchevique restructurent en janvier 1920 le comité arménien du Parti communiste russe d’Erevan ; un objectif lui est assigné : renverser le gouvernement Dachnak et créer la République soviétique d’Arménie, fédérée à la Russie. Son action est hautement subversive : il s’agit de développer le mécontentement populaire contre les Dachnaks, par la propagande révolutionnaire, des meetings, des manifestes. Le 2 mai, à Alexandropol, c’est une véritable insurrection des Bolcheviks contre l’État, mais elle tourne court, grâce à l’intervention des troupes loyalistes. L’attaque de l’armée kémaliste en septembre 1920, la déroute arménienne de Kars, obligent le gouvernement de Simon Vratsian à négocier la paix avec les Turcs à Alexandropol ; parallèlement le délégué du gouvernement russe à Erevan demande la soviétisation de l’Arménie.

C’est ce moment que choisit un groupe de Bolcheviks arméniens pour pénétrer dans le nord du pays le 29 novembre, pour proclamer la République soviétique d’Arménie et appeler à son aide l’Armée rouge. Le gouvernement Dachnak, ne pouvant lutter sur deux fronts, se résout à la soviétisation le 2 décembre. Le coup d’État bolchevique a réussi, mais il faudra une nouvelle intervention de l’Armée rouge en avril 1921 pour le consolider.

C’est la fin de la première indépendance de l’Arménie.

Aujourd’hui, l’Arménie est redevenue une République (IIIème) et vit sa seconde indépendance après la chute du communisme et ce, depuis le 21 septembre 1991.

Venez découvrir l’histoire de la 1ère République d’Arménie !

Une exposition Prêtée par l’association pour la Recherche et l’Archivage de la Mémoire Arménienne (ARAM), cette très belle exposition est à découvrir au CNMA du 4 Juin au 21 Juin 2019.

Le vernissage aura lieu le mercredi 5 Juin à 18h30 au premier étage du CNMA, autours d’un petit verre de l’amitié.

Je rappelle aussi que nous avons la chance de posséder la carte de la Grande Arménie à Décines, celle de la Première République au mur de la MCA de Décines, cette carte nous rappelle chaque jours notre objectif de justice et de réparations du Génocide des Arméniens.
Un jour nous récupérerons nos territoires, l’Arménie occidentale, le Nakhichevan, le Djakakh, l’Artsakh et l’Arménie formeront un seul état, notre Grande Arménie.

Récemment le Maire de Décines Laurence Fautra annonça lors du 24 avril à Décines, avoir reçu un courrier du consul général de Turquie à Lyon, celui ci s’indignait d’avoir vu une photographie de cette carte, dans le bulletin municipal du Décines magazine, lors d’une visite du quartier arménien par les enfants du Conseil municipal de Décines.

N’hésitant à donner un cours historique sur le traité de Sèvres, ce représentant de l’État turc, appelle ensuite notre maire a montrer la « même sensibilité » pour les autres sujets politiques comme le Haut-Karabakh qui est selon lui, sous l’occupation de l’Arménie, en violation du traité International et du traité de KARS.

Poursuivant son propos avec des formulations négationnistes, il en appelle à rejoindre la proposition de la Turquie de créer des commissions mixtes d’historiens. Enfin le négationnisme habituel de cet état génocidaire, que nous ne tolérons évidemment plus, ici en France et que nous combattons par l’éducation.

Nous rappelons que nous n’avons aucune leçon d’histoire à recevoir de la part d’un représentant d’un état étranger négationniste, que les Français d’origine arménienne œuvrent au quotidien à transmettre la mémoire et la culture Arménienne à leurs enfants à travers leurs actions individuelles et collectives librement.

C’est la raison pour laquelle, je vous demande ce soir, d’être unis autours des chants patriotiques Arméniens, et de faire entendre notre voix à travers nos chants heraporagan, en signe de réponse, sans rentrer dans la provocation bien-sûr.

Je vous souhaite une excellente soirée et j’espère que les images de ce soir feront le tour du monde.

Myoutioun, Baykar yev Hakhtanak

Merci

Jacques Raffy Papazian

Président de la FRA Dachnaktsoutioun Centre France

Stéphane
Author: Stéphane

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