Dans une lettre ouverte publiée ce jour par l’Orient le Jour, « un groupe d’anciens élèves du collège mékhitariste Hazmieh » dénonce l’opacité qui entoure la mise en vente de leur établissement. Une situation qui fait écho à celle du collège Mekhitariste de Sèvres, déjà évoquée par Armenews/NAM et sur laquelle nous reviendrons plus en profondeur demain ainsi que dans le numéro de septembre de Nouvelles d’Arménie Magazine.
Il y a un peu plus de six mois, les Libanais apprenaient sur une chaîne de télévision locale une triste nouvelle : la vente imminente d’un collège appartenant à la Congrégation des pères mékhitaristes arméniens situé à Hazmieh. Suite à diverses concertations, la mise en vente du collège fut ensuite annulée momentanément, avant de ressurgir il y a maintenant un mois. Nous savons que cette mise en vente est destinée à assurer une somme d’argent dont a besoin l’administration centrale de la Congrégation mékhitariste, basée en Europe, et propriétaire de l’établissement. Rappelons que la Congrégation, qui vit le jour à Venise en 1715, s’est divisée en deux branches, l’une restant à Venise et l’autre s’installant à Vienne en 1811. C’est de cette dernière que dépend le collège de Hazmieh. Or les deux branches se sont unies à nouveau, il y a une vingtaine d’années, et sont désormais gérées par un conseil d’administration unique basé à Venise. C’est ce conseil vénitien qui a aujourd’hui décidé de la mise en vente du collège. Outre la tristesse de savoir que le collège est abandonné par la Congrégation, beaucoup de personnes au Liban ont de légitimes questionnements et inquiétudes concernant le flou qui entoure cette annonce. Le père directeur du collège lui-même ignore les véritables raisons de ce besoin urgent d’argent. Il s’agirait d’une grande dette contractée par l’administration vénitienne, mais on refuserait d’en dire plus, malgré de nombreuses demandes. Un silence qui nous fait réagir puisque la destinée d’une école est en jeu. Les deux couvents de Venise et de Vienne avaient jusqu’à ce jour un fonctionnement qui leur permettait d’être autosuffisants. Comment en sont-ils arrivés à accumuler d’importantes dettes ? Des doutes planent sur d’éventuelles transactions boursières ou opérations immobilières hasardeuses.
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