16 civils tués par des frappes aériennes russes et du régime (OSDH)

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Beyrouth, 28 août 2019 (AFP) – Des frappes aériennes du régime syrien et de
son allié russe, qui poursuivent une offensive contre les jihadistes et les
rebelles dans le nord-ouest de la Syrie, ont tué mercredi 16 civils, a
rapporté une ONG.
Parmi les victimes, 12 civils, dont six enfants, ont péri dans des
bombardements aériens des forces du président Bachar al-Assad sur des
quartiers résidentiels de la ville de Maaret al-Noomane, dans la province
d’Idleb, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Cette ville se trouve sur l’autoroute stratégique reliant la capitale Damas
à la grande ville du nord, Alep, toutes deux tenues par le pouvoir.
Une partie de la province d’Idleb (nord-ouest) et des secteurs adjacents
des provinces d’Alep et Lattaquié restent dominés par les jihadistes de Hayat
Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d’Al-Qaïda). Des groupes rebelles
pro-turcs y sont aussi présents.
Soutenues par l’aviation russe, les forces du régime ont repris ces
derniers jours plusieurs localités, poursuivant leur offensive au sol lancée
le 8 août, après quatre mois de bombardements quasi quotidiens.
Plus tôt dans la journée, le régime ou son allié russe avait procédé à des
frappes aériennes dans la région de Cheikh Maghar, dans le nord-ouest de la
province de Hama, près d’un poste d’observation de l’armée turque, selon
l’OSDH.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait promis mardi de prendre
« toutes les mesures nécessaires » pour protéger les troupes de son pays,
déployées sur une dizaine de postes d’observation dans le nord-ouest de la
Syrie voisine.
L’OSDH n’était pas en mesure de spécifier s’il s’agissait de raids russes
ou du régime, qui bombardent intensément depuis fin avril Idleb et des
secteurs adjacents dominés par les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS,
ex-branche syrienne d’al-Qaïda).
L’agence étatique turque Anadolu a assuré que le poste n’avait pas été
touché.
La Turquie, qui soutient dans la région des rebelles syriens affaiblis, a
établi 12 postes d’observation dans la zone.
L’un d’entre eux a été encerclé la semaine dernière par les troupes de
Damas, qui ont grignoté des territoires insurgés à la faveur de l’offensive
lancée le 8 août.
Quelques jours plus tôt, des avions du régime avaient bombardé
l’avant-garde d’un important convoi militaire dépêché par Ankara à Idleb.
« La situation s’est tellement compliquée qu’à l’heure actuelle, nos
militaires se trouvent en danger. Nous ne voulons pas que cela continue. Nous
allons prendre toutes les mesures nécessaires », a prévenu mardi M. Erdogan,
ajoutant en avoir « discuté » avec son homologue russe Vladimir Poutine lors
d’un déplacement à Moscou.
Disant « comprendre » les inquiétudes d’Ankara pour la sécurité à sa
frontière, M. Poutine a ajouté avoir évoqué avec M. Erdogan « des mesures
communes supplémentaires » pour « normaliser » la situation, sans donner plus de
détails.
La région d’Idleb est censée être protégée par un accord sur une « zone
démilitarisée », dévoilé en septembre 2018 par la Turquie et la Russie pour
séparer les zones gouvernementales des territoires aux mains des jihadistes et
des insurgés, mais cet accord n’a pas empêché l’offensive syrienne.
Depuis fin avril, les bombardements du régime syrien et de son allié russe
ont tué environ 900 civils dans la région d’Idleb, selon l’OSDH. Et plus de
400.000 personnes ont été déplacées, d’après l’ONU.
Déclenchée en 2011 par la répression par le pouvoir de manifestations
prodémocratie, la guerre en Syrie a fait plus de 370.000 morts et des millions
de déplacés.

La rédaction
Author: La rédaction

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