Deux associations, l’une en France « A TREE FOR YOU » (www.atreeforyou.org), l’autre en Arménie « SHEN » (www.shen.am) décident de collaborer, l’une recherche le financement avec le soutien d’AIR FRANCE, l’autre réalise.
Si vous vous sentez concerné par l’avenir de l’Arménie et de la Planète, participez au projet de reforestation et devenez acteur du développement durable.
Les arbres aideront les villageois à s’enraciner en Arménie.
LE PROJET: Suite à la déforestation massive en Arménie, SHEN mets en œuvre le reboisement et la gestion forestière sur 5 hectares de terres communautaires, dans le village de Dzoraglukh de la commune d’Aparan, dans la région d’Aragatsotn.
Dzoraglukh est un village de haute montagne situé à une altitude de 2025 m au pied sud-ouest des montagnes de Tsaghkunyats.
Contexte et enjeux:
Les forêts du village administratif de Dzoraglukh sont soumises à une exploitation illégale du bois, à un pâturage irrégulier du bétail depuis de nombreuses années et, en conséquence, le processus naturel de reproduction des forêts a été menacé et les forêts ont été diluées. Certaines zones se sont transformées en maquis, les sols ont été érodés, le micro climat a changé dans la région, les ressources en eau et les sources ont été considérablement réduites.
Après la révolution de velours qui s’est produite en Arménie en 2018, le nouveau gouvernement prend très au sérieux l’écologie forestière. Un système électronique a été créé récemment qui détecte le bruit ou le son d’une scie dans les bois, ainsi que les incendies. Le contrôle strict de la maintenance forestière est effectué à l’échelle étatique.
Comme d’habitude, SHEN s’est appuyé sur la participation active des communautés locales à la planification et à la mise en œuvre des travaux. SHEN a un accord avec la mairie de la commune qui assumera la responsabiltité de l’entretien de la forêt.
Des réunions ont été organisées dans la communauté, le projet a été présenté et les résidents de la communauté ont suggéré la plantation des arbres dans des zones clôturées.
Les exigences suivantes s’appliquent aux plantations forestières en Arménie :
1. Construction d’une conduite d’eau pour assurer l’irrigation et l’entretien des arbres,
2. Construction d’une clôture pour empêcher le bétail de pâturer les premières années,
3. Mise en œuvre de mesures agro-techniques pour la préparation du sol avant la plantation.
Les recommandations pour le reboisement d’espaces montagneux en Arménie sont élaborées par H. Khourchoudian, professeur-expert de l’ONG SHEN.
1. La prévention et l’effacement des opérations d’érosion sont nécessaires sur presque un tiers des terres du pays. Ceci est possible par la réalisation des événements agronomiques plus particulièrement l’amélioration du reboisement.
Pour prévenir les risques d’érosions futurs, il est nécessaire de mettre en exploitation de nouvelles forêts sur les pentes des montagnes délabrées. Il est fondamental d’accompagner ces nouvelles exploitations de la gestion des courants d’eau.
Les forêts artificielles antiérosives influent positivement sur l’environnement en créant des conditions favorables pour assurer une forte et stable fécondité des plantes cultivées.
L’exploitation de celles-ci contribuera également à renvoyer, graduellement un grand nombre de terrains non exploités, à l’agriculture comme c’était le cas auparavant.
2. Dans les montagnes l’érosion du sol est conditionnée en grande partie par les courants directs d’eau. Ainsi pour prévenir en Arménie l’érosion dans les lieux dépourvus de forêts, des opérations d’amélioration devront être lancées en commençant si possible par les montagnes d’en haut en créant une haie défensive pour prévenir le courant d’eau direct et superficiel.
3. Les forêts naturelles sont à 2000-2200 m d’altitude. A ces hauteurs, la couverture d’herbe empêche la croissance des arbres et des buissons même si des soins sont réalisés. A cause du climat rude et montagneux et d’une saison réduite, les conditions pour cultiver des plantes se compliquent. Ainsi, l’exploitation de nouvelles forêts ne doit pas dépasser 2000-2250m.
4. Le niveau haut et bas des forêts (qui peut varier entre 150-200m) dépendra du degré d’inclinaison des pentes.
Pour cultiver des plantes il faut prendre en considération le caractère éco-biologique du sol, des conditions géographiques et physiques et du degré de l’érosion.
5. Les conditions non favorables des espaces attribués à l’amélioration des forêts limitent le choix des arbres.
6. Les deux terrains choisis pour les plantations ne sont pas couverts de forêts. Dans ces lieux, les forêts sont installées d’une manière excessivement inégale, elles sont des îlots ne servant pas à la défense naturelle. Dans ces territoires du pays, l’élevage d’animaux se développe et souvent à cause des pâturages intensifs de grands morceaux de terrains deviennent non utilisables en se transformant en territoires érosifs. La meilleure méthode pour résoudre ce problème est de créer des terrains forestiers clos pour protéger les plantations.
7. On propose de planter des forêts dans les terrains communautaires (en dehors des terrains appartenant au département public des forêts) afin de faciliter les autorisations nécessaires à l’implantation de forêts. Cette approche donnera aux habitants des communautés la possibilité de s’engager vivement aux opérations de plantations des forêts.
Et ces plantations doivent avoir leur propre structure et leurs propres espèces.
Expérience de SHEN dans ce type de projet:
Une étude professionnelle a été réalisée au début du projet. SHEN a de l’expérience dans la mise en œuvre de tels projets, notamment de ceux mis en œuvre en 2006, 2010 et 2014-2017. La crise énergétique des premières années de l’indépendance de l’Arménie a eu un impact très négatif sur l’environnement et en particulier sur les forêts.
A cette époque, la population utilisait principalement du bois coupé des forêts pour chauffer leur maison. La superficie totale en forêts s’est considérablement réduite atteignant 11% (332 000 ha) (http://data.worldbank.org/indicator/ag.lnd.frst.zs):
Selon les statistiques officielles, il existe aujourd’hui en Arménie, 510 000 hectares de pâturages, 55 000 hectares de terres inutilisées, 28 600 hectares de fenaisons, 240 500 hectares de terres arables, 427 000 hectares ont été soumis à l’érosion.
Actuellement, plus de 210 000 hectares ne sont pas destinés à l’agriculture.
Pour un petit pays comme l’Arménie, ces chiffres sont extrêmement grands et préoccupants. La diminution des zones forestières en terrain montagneux a entraîné une forte détérioration du régime hydrologique. De nombreuses rivières et sources de la région d’Aragatsotn, qui étaient auparavant abondantes grâce à la vitesse d’écoulement de l’eau, sont devenues superficielles.
Cela laisse un impact négatif sur la production agricole du pays, où les précipitations annuelles ne dépassent pas 260-340 mm. La reforestation et l’aide à leur survie font partie des domaines clés pour résoudre les problèmes sus mentionnés.
Par conséquent, SHEN a pris la responsabilité de combler cette lacune au mieux de ses capacités.
Plus précisément, en 2006, SHEN a créé une pépinière forestière et ornementale de 3 hectares près de la commune de Jraber de la région de Kotayk. Les plants produits sont fournis gratuitement aux agences forestières d’État, aux ONG environnementales et aux communes rurales.
En 2008, une forêt de chêne a été plantée à Hrazdan par la Société forestière arménienne, en utilisant les plants de pépinières de l’ONG SHEN.
En 2014 – 2017, SHEN a collaboré au projet régional « Gestion intégrée de la biodiversité, Caucase du Sud » de la GIZ mis en œuvre par Eco Consult (Allemagne). Le projet prévoyait de contrôler l’érosion des sols sur les terres communales en plantant de nouvelles forêts dans les régions d’Aragatsotn et de Shirak.
Bien que près de 60 hectares de forêt aient été plantés et clôturés dans sa totalité, le projet n’a malheureusement pas eu un effet multiplicateur dans la région, principalement parce que les objectifs définis par l’organisme donateur ECO Consult ne prévoyaient pas la participation active des communautés locales aux activités de planification et de mise en œuvre. Cette approche n’a pas permis d’obtenir des résultats à long terme.
Depuis 2010, SHEN fait don de plants d’arbres forestiers et d’ornement de sa pépinière aux villages des régions de Kotayk, Aragatsotn et Gegharkunik.
Le partenariat avec la population : principes et méthodes utilisés.
Maintenant que l’ONG SHEN a une expérience de travail solide et fiable dans les communes, nous pouvons assurer que les résidents et les établissements des communautés locales sont activement impliqués dans tous nos programmes. Leurs engagements et investissements garantissent la réussite des projets. Les projets d’aménagement d’espaces verts et des plantations dans les sols communautaires initiés par SHEN ont été mis en œuvre avec succès et sont maintenant en bon état.
Assurer la participation active des populations des communes à la planification, aux recherches de faisabilité et à la mise en œuvre du projet.
Les jeunes motivés des communes seront inclus dans les groupes d’initiative et seront directement responsables de l’investissement de la commune dans le programme.
Le projet envisage la participation active des jeunes et des écoliers à toutes les étapes de la réalisation. Un cours spécial sur la foresterie sera introduit dans le programme scolaire et une formation sur la protection de l’environnement sera organisée.
Après avoir acquis des connaissances en foresterie, ils participeront à la plantation d’arbres et à leur conservation ultérieure.
Le manuel « Education et environnement » publié par SHEN en 2010 sera distribué aux écoliers.
Des manuels sur les problèmes écologiques généraux seront fournis aux jeunes et aux écoliers des villages.
Le but du projet est de changer l’attitude des étudiants envers l’environnement. Le programme comportera une page Facebook gérée par des jeunes de la communauté. Le site fournira des informations mises à jour sur la forêt.
Le projet collaborera avec d’autres programmes similaires et établira des réseaux de coopération.
LA PLANTATION
Le nombre d’arbres est évalué pour que l’exploitation soit pérenne.
Dans le cadre du projet, 26 000 arbres seront plantés dans les zones forestières adjacentes au village de Dzoraglukh. Cette exploitation se fera sur un sol de 5 hectares.
Le projet sera mis en œuvre sur une période de 3 ans.
Sur un total de 26 000 arbres à planter, il est prévu de planter 10 400 arbres au cours de la première année, 10 400 au cours de la deuxième année et 5 200 au cours de la troisième année.
Toutes les conditions sont mises en œuvre pour que 80% des arbres plantés soit pérenne : la conduite d’eau d’irrigation, la clôture et l’entretien ultérieur qui sera assuré par du personnel nommé par la mairie de la commune.
Dans la première phase du projet, seuls 2 hectares seront clôturés et exploités. Suivront en deux périodes, 3 hectares clôturés pour 1 hectare d’exploitation, enfin la troisième période sera la mise en exploitation de 2 hectares.
Données GPS des terrains:
Cette exploitation est prévu sur deux terrains proches l’un de l’autre et adjacents à la forêt.
(40.5835272, 44.5124915) 3 hectares dans le terrain désigné par ces décimales et 2 hectares dans le terrain désigné par les décimales suivantes (40.5858940, 44.5131761), pour un total de 5 hectares.
Sélection des essences en tenant compte des caractéristiques climatiques.
Étant donné que dans l’absorption de dioxyde de carbone les conifères jouent un rôle prédominant et que les mono dominants ne sont ni stables ni durables, il est prévu de mettre en œuvre la plantation à l’aide d’un schéma développé avec des technologies d’allocation mixte, créant ainsi de la bio-diversité.
L’expérience et la justification scientifique des forêts plantées avec une telle technologie sont disponibles en Arménie et il est recommandé de les utiliser dans les zones de haute montagne.
Choix des espèces destinées à la plantation qui sont indigènes et cultivées dans ces régions.
La biodiversité et l’origine locale guide le choix des espèces d’arbres destinées à la plantation :
chêne pédonculé, pin sylvestre, érable de haute montagne, bouleau, frêne élevé ;
arbustes à croissance rapide: acacia jaune, églantier ;
arbres à fruits sauvages: pommier oriental, poirier du Caucase.
Avantages de ces arbres: Les arbres sélectionnés sont connus pour leur capacité supérieure à la moyenne d’absorption du carbone. Ils fourniront une ombre importante et, en raison de la formation de leur système racinaire, protègeront de l’érosion. Le débit trop important des eaux de surface en cas de précipitations pourra être mieux absorbé par les sols. Les fruits des arbustes fourniront un revenu supplémentaire aux résidents.
L’IRRIGATION.
La longueur du ruisseau de la source de la rivière au village est de 1300 mètres. Le projet prévoit la construction d’une conduite d’eau de 800 m qui permettra aussi l’irrigation des terres du village.
La communauté est prête à irriguer la forêt nouvellement plantée avec cette eau.
L’eau revêt une importance vitale pour les exploitations agricoles, aussi nous estimons également important de mener des travaux de modernisation du système d’irrigation dans le village. L’installation d’un tuyau de 800 m sur le ruisseau permettra de diminuer les pertes en eau. Nous estimons une augmentation du volume d’eau d’environ 50%.
Grâce au projet, même pendant les années de sécheresse, lorsque le fleuve est bas, l’irrigation de la forêt n’entravera pas l’irrigation des maisons, l’eau suffira à la fois pour la forêt et le village.
Dans le même temps, la solution de ce problème vital du village, la construction de la conduite d’eau, augmentera la responsabilité des villageois envers la forêt.
AMELIORATIONS ATTENDUES
À la suite du projet, la forêt sera réhabilitée, éliminant ainsi les processus d’érosion dans la zone.
L’exemple d’un projet réussi encouragera également les résidents de la commune ainsi que les collectivités locales à planter de nouvelles forêts.
Les arbres fruitiers sauvages fourniront un revenu supplémentaire à la communauté par la vente des fruits sauvages.
Grace à la construction de la conduite d’irrigation, l’eau sera fournie pendant toute la période des travaux agricoles. Il sera possible de rendre irrigables 50 hectares de terres adjacentes au village.
Sur ces parcelles laissées à l’abandon, l’irrigation permettra aux villageois de cultiver des légumes et des baies de haute qualité avec une forte valeur ajoutée: des pommes de terre, des choux, des carottes, des framboises, etc.
Au cours de la mise en œuvre du projet, des cours d’éducation pour les écoliers sensibiliseront les élèves aux problèmes environnementaux.
L’Arménie est un pays en déficit de forêts lesquelles sont très inégalement réparties au sens géographique. Étant donné que la zone d’étude se situe dans le centre de l’Arménie, où les forêts représentent 2% de la superficie totale et sont en pâturage continu, elles sont souvent exclues de l’utilisation agricole en raison de mesures géologiques inexactes. Le reboisement permets la remise en culture de ces terres.
Le reboisement canalisera le débit des eaux de surface en les transformant en un flux souterrain. Ceci augmentera aussi la fertilité de la terre.
Puisque la plantation mixte est prévue, cela, à son tour, va garantir la diversité. Des arbres fruitiers sauvages seront plantés dans la forêt ce qui permettra de résoudre les problèmes de ravitaillement. Les plantations stimuleront le développement de la faune. Ainsi, des champignons apparaîtront et des micro-organismes se multiplieront dans le sol.
Les bénéficiaires directs du projet sont les habitants de Dzoraglukh (277 personnes – 131 femmes, 146 hommes), les résidents de la communauté d’Aparan – 25 172 personnes. Les bénéficiaires indirects du projet sont les habitants de la région d’Aragatsotn – 161774 personnes.
Grace à la plantation d’arbres fruitiers, les femmes, actuellement principalement engagées dans leurs taches ménagères, seront impliquées dans le processus de récolte : une source de revenu supplémentaires et de création d’emplois.
Le projet ne prévoit pas d’investissements dans le développement des entreprises, mais les bénéficiaires se verront indirectement dotés des bénéfices suivants:
organiser l’écotourisme, et la création de zones de loisirs forestiers.
L’exploitation de ces forêts et de leur environnement devient un modèle transposable. La réussite du projet encouragera le gouvernement de la République d’Arménie, les ONG, les autorités locales et les organisations internationales à s’engager dans l’opération de vaste reboisement à l’échelle nationale.
FINANCEMENT : participation de la commune(7 721€), SHEN Arménie pour l’irrigation(21 865€), et de dons collectés via A Tree for You (41 600 €) soit 2 € par arbre pérenne.
Pour effectuer votre don, se connecter au site sécurisé :
ARMENIE – Dzoraglukh : reboisement en sylviculture et arbres fruitiers
Vous recevrez un reçu fiscal permettant de réduire votre impôt sur le revenu en France à concurrence de 66% de votre don.
A Tree for You contrôle le bon fonctionnement de l’avancement des travaux et la perennité de la plantation. Les donateurs pourront s’informer directement sur le site A Tree for You.
Nous vous remercions par avance, de votre générosité, et de bien vouloir partager cette information. Pour plus d’informations, contacter Garbis MIGHIRDITCHIAN dit MIGUIRIAN 06 03 82 02 62
garbis-miguirian@orange.fr
25 ans d’expérience avec SHEN Arménie.
