Répondant à une levée de boucliers dans le monde des media et des défenseurs de la liberté de la presse, le gouvernement arménien a finalement levé certaines des restrictions les plus controverses qu’il voulait imposer sur la diffusion des informations relatives à la pandémie de coronavirus. Immédiatement après avoir déclaré l’état d’urgence la semaine dernière, le gouvernement avait impose aux media et utilisateurs de réseaux sociaux arméniens de ne diffuser des informations sur ce sujet que si elles s’appuient sur des sources officielles, en faisant valoir qu’une telle mesure était nécessaire pour empêcher les rumeurs et les mouvements de panique dans le pays. La police arménienne avait depuis accuse plus d’une vingtaine de services de presse d’enfreindre ces mesures restrictives et leur avait donné l’ordre de retirer les articles concernés de leurs sites en ligne. Certains utilisateurs de Facebook avaient dû par ailleurs retirer des commentaires critiques à l’encontre de la politique mise en oeuvre par le gouvernement de Pachinian pour faire face à la crise. Des journalistes, des organisations de défense de la liberté de la presse et des représentants de l’opposition avaient dénoncé une censure de facto imposée par les autorités, en jugeant ces mesures inutiles voire contreproductives. Le representant de l’OSCE sur la liberté des media, Harlem Desir, a aussi exprimé sa préoccupation concernant ces restrictions dans un communiqué publié mardi. H.Desir avait indiqué que s’il comprenait la volonté des autorités arméniennes d’empêcher les mouvements de panique, une presse indépendante est néanmoins essentielle pour “faire face aux ‘fake news’ sur la pandémie”. Le gouvernement arménien a donc décidé mercredi d’autoriser la parution d’informations provenant de sources éventuellement non officielles et étrangères, en soulignant que les media arméniens seraient seulement tenus à faire part dans leur intégralité des informations venant de sources officielles. Ashot Melikian, du Comité pour la défense de la liberté d’expression, une ONG basée à Erevan, a accueilli avec satisfaction jeudi les nouvelles mesures du gouvernement relatives aux media dans le cadre de la crise liée à la pandémie.
Le gouvernement recule sur la question de la censure imposée aux médias sur la pandémie
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