La police arménienne a fait état de deux arrestations jeudi après avoir perquisitionné les domiciles d’environ trois douzaines d’hommes décrits comme des criminels majeurs. Une déclaration de la police a précisé les noms ainsi que les surnoms des personnes dont les maisons à Erevan et d’autres parties de l’Arménie ont été fouillées mercredi. Elle a déclaré que les forces de l’ordre ont trouvé des armes, des munitions et des “substances ressemblant à des stupéfiants“ chez certains d’entre eux. Tous ces hommes ont ensuite été emmenés dans des postes de police pour d’autres interrogatoires. La déclaration les qualifiait de “voleurs de fonds“ et d ‘“autorités criminelles“, termes couramment utilisés par les patrons du crime dans l’ex-Union soviétique.
Un porte-parole de la police nationale, Zarzand Gabrielian, a déclaré que deux d’entre eux avaient été arrêtés. “Ce sont Aleksandr Makarain surnommé ‘Alo’ et Andranik Harutiunian surnommé ‘Masivtsi Andik’“, a-t-il déclaré au service arménien de RFE / RL (Azatutyun.am). “Les autres ont été interrogés et libérés.“ Gabrielian a ajouté que les hommes détenus n’ont pas encore été formellement inculpés. La déclaration de police et une vidéo jointe à celle-ci ont déclaré que les raids ont été validés par les tribunaux dans le cadre d’une «affaire criminelle» non spécifiée.
Le chef de la police nationale, Valeri Osipian, a également refusé d’entrer dans les détails lorsqu’il s’est entretenu jeudi avec des journalistes. “Tout le monde dans la République d’Arménie doit obéir aux lois“, a-t-il dit vaguement. Artur Sakunts, un vétéran militant des droits de l’homme, se félicite des raids de la police, affirmant qu’ils font partie des efforts des nouvelles autorités arméniennes pour renforcer l’état de droit dans le pays.
“Elles prennent des mesures claires sur la base de l’idée que la pègre criminelle et ses règles ne peuvent pas faire partie du gouvernement“, a-t-il dit. Artur Sakunts a affirmé que les anciens dirigeants de l’Arménie s’appuyaient sur des personnalités du crime réputées pour falsifier les résultats des élections. Ces derniers seront désormais découragés de toute implication dans les processus politiques, a-t-il dit.
