Samedi 22 novembre a été inauguré un Khatchkar dans le jardin du Collège Samuel Moorat (1) à Sèvres devant plusieurs personnalités et élus des communes environnantes, dont le député-maire de Chaville M. Jean-Jacques Guillet, Christine Caron (maire adjoint de Viroflay), Léon Hovnanian (maire adjoint de Meudon), les conseillers municipaux Philippe Haroutiounian, Arda Kalayjian, Nathalie Saradjian, Antoine Bagdikian (ANACRA)…
Pierre Chahine et Jean-Jacques Guillet dévoilent le Khatchkar
Ce Khatchkar, oeuvre d’un sculpteur arménien, érigé en 1997 sur une commande de Pierre Chahine, se trouvait chez ce dernier en hommage à son père le peintre-graveur Edgar Chahine (2). Il en a fait don au collège Samuel Moorat, ainsi que des estampes exposées dont le revenu des ventes bénéficieront au collège, futur Centre de recherche de culture et de la civilisation arménienne : exposition-vente d’oeuvres gravées d’Edgar Chahine et de Tigrane Polat.
Les pères Haroutioun Bezdikian (Dr du collège) et Kourken Dabaghian (Chaville), ont béni le Khatchkar devant une centaine d’anciens élèves et des collégiens bénéficiaires de l’enseignement délivré deux fois par semaine.
Jean Eckian + Photos & vidéo
(1) Président de l’Association du collège : Alain Marceron (mère arménienne) – Président de l’Association des parents d’élèves : Levon Papazian
(2) Edgar Chahine, né à Vienne (1874-1947) a pour père l’un des directeurs de la banque ottomane à Constantinople. Après deux ans passés à étudier à Venise auprès des frères Mékhitaristes, il s’installe en France en 1895. Il se fait remarquer dès l’âge de 23 ans avec des estampes qui lui vaudront d’être récompensé par plusieurs médailles d’or ((venise, Expo universelle de Paris). Il illustrera les oeuvres d’Anatole France, Octave Mirbeau, Colette, Flaubert, les Goncourt et aussi Verlaine. En tout 450 gravures, 430 illustrations et 300 peintures, pastels et dessins, dont une grande partie a été mis en vente aux enchères.
Edgar Chahine a beaucoup milité avec son ami le poète Archag Tchobanian, tous deux « socialistes romantiques », pour la reconnaissance de l’Arménie, soutenus par des personnalités comme Anatole France, Jean Jaurès ou Georges Clemenceau.
Charles Baudelaire
Illustration livre de Colette