Marseille vient de lancer l’opération Cool Globes qui associe l’univers de l’entreprise à celui de la création sur la thématique de l’impact de l’évolution du climat sur l’eau. Marseille étant désignée la capitale mondiale de l’eau jusqu’en 2012. Le vernissage des globes fut effectué jeudi 3 juin sur le parvis de la Mairie de Marseille sur le Vieux Port. Parmi la soixantaine de globes exposés, celui de « La Grenade de la Paix » financé par le styliste de mode et adjoint au maire, Didier Parakian a retenu tout particulièrement l’attention des médias et la visite d’une foule nombreuse de personnalités. Parmi ces dernière le sénateur-maire Jean-Claude Gaudin. « Ici c’est le globe de l’Arménie avec cette magnifique grenade qui symbolise l’Arménie » dit Jean-Claude Gaudin en saluant Didier Parakian engagé dans cette opération pour « faire connaître un peu plus l’Arménie aux Marseillais et contribuer un peu plus au développement des liens entre la France et l’Arménie, entre Marseille et Erévan liés par un partenariat » dit le célèbre styliste. Didier Parakian qui avait choisi « ce fruit éclaté qui résume à lui seul le destin de la nation arménienne entre la tragédie de 1915 et la naissance de la diaspora » a appelé un artiste marseillais très connu, Richard Campana pour réaliser cette uvre. La « Grenade de la Paix » laisse entrevoir une partie de ses graines à travers sa chair déchirée. Elle porte également un timbre d’Arménie représentant le mont Ararat et une oblitération « Arménie-France 24 avril 2010 ».
Au pied du globe, une plaque dispose l’inscription « ma terre est écorchée vive comme une grenade d’Arménie. Sa gangue martyre livre au regard et à la convoitise, dans sa béance, encore blotties en son cur mais prêtes à bondir pour ensemencer le monde ses 367 graines. Une par jour plus deux : celle d’un encore plus démuni qu’elle et celle de l’espoir, promise aux pieds rêvés du mont Ararat ».
A l’heure où Marseille s’apprête à célébrer son titre de capitale européenne de la culture en 2013, la « Grenade de la Paix », uvre visitée par des milliers de passants, est également un hommage aux liens forts qui unissent la France à l’Arménie et Marseille à Erévan. Un acte de plus pour la cité phocéenne qui abrite près de 100 000 citoyens d’origine arménienne, enfants des rescapés du génocide.
Texte et reportage-photos Krikor Amirzayan