de diverses sources arméniennes et turques on apprenait lundi 10 juin que des diplomates de haut rang de ces pays sont en train de préparer dans la plus grande confidentialité une prochaine rencontre entre vartan oskanian ministres des affaires étrangères d´arménie et son homologue turc ismaël cem. le ministère arménien a confirmé au turkish daily news (quotidien pro-gouvernementale) que des discussions secrètes visant à normaliser les relations bi-latérales auraient bien lieu dans un pays tiers avant la rencontre officielle entre les deux ministres prévue à istanbul le 25 juin. les deux hommes se sont déjà vus deux fois cette année, dont une le 14 mai à reykjavik. une rencontre qu´oskanian avait qualifiée à l´époque " d´utile et de très constructive ". le porte-parole du ministère, dziounik aghadjnian a déclaré à radio free europe que les discussions en cours entre les diplomates se déroulaient avec courtoisie. selon le turkish daily news, la partie arménienne est représenté par karen mirzoyan, responsable du département " moyen-orient " de son ministère, qui aurait déjà effectué une visite confidentielle à ankara pour préparer la rencontre de reykjavik. selon ce journal, les contacts diplomatiques directs entre les deux ministres semblent avoir contribué à apaiser le climat traditionnel de tension entre erevan et ankara et ils pourraient ouvrir des perspectives de normalisation. les gouvernements turcs successifs avaient jusqu´à présent conditionné l´établissement de relations entre les deux pays au règlement de la question du karabagh. pour aghadjanian, les propositions arméniennes de ne soumettre à aucun préalable ni ces relations, ni l´ouverture de la frontière entre les deux pays, seraient en train de trouver une plus grande compréhension du côté turc. " il y a maintenant une réelle opportunité pour que les demandes arméniennes de normalisation soient bien placées le turkish daily news s´est fait quant à lui l´écho de commentaires entendus parmi les observateurs turcs. pour ces derniers, le processus actuel qui s´inscrit dans la lancée des changements géopolitiques intervenus le 11 septembre, constitue " une occasion en or de casser les barrières historiques existants entre les deux etats ". selon lui, les analystes de politique étrangère estiment qu´ankara et erevan ont des vues similaires, et qu´ils soutiennent effectivement tous deux la lutte contre les réseaux du terrorisme international. il rappelle que l´arménie avait répondu favorablement à la demande du président georges bush concernant le survol de l´espace aérien arménien pour les missions en afghanistan. ce journal avait déjà écrit avant la rencontre de reykjavik que des éléments nouveaux étaient attendus en ce qui concerne la question de la frontière arméno-turque.
