Dans un communiqué officiel, l’ambassade arménien de Russie vient d’exprimer son inquiétude concernant les commentaires de certains médias russes à propos des événements du 7 Juillet à Krasnoarmeïsk. Selon le communiqué de l’ambassade, de pareils événements malheureux ne doivent pas porter ombrage à l’amitié qui existe entre les peuples arménien et russe. Le communiqué souligne l’entière confiance de l’ambassade à l’égard des organismes qui mènent l’enquête et qui puniront les coupables conformément à la législation russe. Ce communiqué intervient à la suite des affrontements inter-ethniques à Krasnoarmeïsk, qui ont opposé les « crânes rasés » extrémistes russes aux Arméniens de ce village situé dans la banlieue Moscovite du district de Pouchkinskiï à 50 kilomètres de la capitale. Le 7 Juillet, une « autorité » locale russe bien connu dans le domaine des affaires tente de tabasser dans un bar, Garik Sahakian. Probablement pour se défendre, ce dernier le poignarde. Le lendemain, des sévisses sont organisés contre les Arméniens du village (près de 25 familles), soit un total de 100 personnes. Les membres de la communauté arménienne locale affirment que la chasse aux Arméniens s’est tenu grâce à des listes préparées à l’avance. Près de 60 russes extrémistes dont de nombreux « crânes rasés » auraient fait parti des attaquants qui traquaient les Arméniens dans leurs propres appartements ou encore arrêtaient leurs voitures pour passage à tabac. 12 Arméniens furent portés à l’hôpital. Les forces de l’ordre arrêtèrent Sahakian et 18 des attaquants. Les Arméniens du village eurent alors recours au club arménien Union de Moscou. Ceux-ci négocièrent avec les forces de l’ordre qui affirmèrent que l’incident avait opposé des « citoyens russes » et donc n’avait aucune base ethnique. Selon le quotidien Izvestia, le rixe était le fait de hooligans, et n’avait aucune connotation politique. Selon les explications de la police locale, le fait est que la région possède une usine de tabac qui emploie de nombreux Arméniens, principalement des « illégaux », ce qui semble avoir suscité la colère des extrémistes russes. Rappelons que le mois dernier les députés russes ont adopté une législation anti-extrémiste dont le but est de mettre un terme aux actes racistes. Cette législation était intervenue à la suite de fréquentes attaques racistes de la part d’extrémistes contre des étrangers, dont des Arméniens, ce qui avait mené les ambassades étrangères à exprimer leur inquiétude concernant la sécurité de leurs ressortissants et de leurs personnels.
