arcady ghoukassian, le président en exercice de la république du haut karabagh qui se présente à sa propre succession, s´est livré à un certain nombre de déclarations politiques dimanche 12 août à l´occasion des élections présidentielles qui se tenaient sur son sol. sur la position russe qui a condamné la tenue de ces élections arcady ghoukassian a déclaré que " la russie est le successeur de l´urss et qu´elle porte la responsabilité historique et politique de tous les événements dans la région, son rôle dans le processus de négociation est très important. en tant que coprésidente du groupe de minsk de l´osce, elle est capable d´avoir un impact crucial sur le processus de négociation. mais les représentants de la russie et les deux autres pays coprésidents, la france et les etats-unis, ont à maintes reprises souligné que la responsabilité du règlement du conflit relevait des parties en conflit. les médiateurs créent seulement des conditions et il revient aux partis de conclure l´accord (…)il est d´usage que ce type de déclarations soient soit laissés à la charge des employés secondaires du ministère russe des affaires étrangères (?)l´intégrité territoriale de l´azerbaïdjan n´a rien à voir avec le république du haut karabagh. selon toutes les normes internationales, le nagorny karabagh est une entité séparée de l´azerbaïdjan et donc je ne vois pas en quoi la reconnaissance de l´intégrité de l´azerbaïdjan pourrait constituer un coup à l´encontre du nagorny karabagh. "
en ce qui concerne le fond de la condamnation des élections par diverses instances internationales, a.ghoukassian a déclaré que " la seule alternative aux élections dans la république du nagorny karabagh, c´est la dictature et si une structure internationale se dit contre les élections, cela veut dire qu´elle est contre la démocratie ".concernant la position d´aliev sur l´illégalité de ce vote, a. ghoukassian a dit qu´il ne s´attendait pas autre chose de l´azerbaïdjan. constatant que les élections se poursuivaient normalement il a dit espérer qu´elles permettraient également de montrer au plan international l´orientation démocratique de la rhk. " aujourd´hui, nous établissons un état démocratique et nous sommes parvenus à surmonter le syndrome de l´après-guerre. les élections sont notre chance historique de prouver au monde que nous sommes un pays démocratique, un état civilisé, un peuple constructif et créateur et pas seulement les bons combattants d´une juste cause ". ghoukassian a également précisé que toutes les mesures nécessaires seraient prises pour faire internationalement valider ces élections présidentielles. il a également rappelé quelques unes des tâches prioritaires pour le rhk : la préservation de la paix, de l´indépendance, le développement de la démocratie et la résolution des problèmes sociaux et économiques. Évoquant les chances de reconnaissance internationale du nagorny karabagh, le candidat à la présidence a affirmé que le choix de l´indépendance, impliquait un chemin très difficile et épineux. " mais nous sommes destinés à être indépendants, car il n´y a aucune autre alternative. toute tentative de soumettre le nagorny karabagh à azerbaïdjan est une manière de faire la guerre. je ne pense pas que cela soit la volonté du monde ", a-t-il souligné.
arkady ghoukassian a également indiqué que les arguments selon lesquels les élections présidentielles pourraient avoir un impact négatif sur le processus de négociation étaient absurdes. " sur le long terme, il faudra bien considérer comme interlocuteur les autorités qui ont reçu mandat de leur peuple. en termes de développement démocratique, la rhk est devant l´azerbaïdjan, qui lui, est définitivement un etat totalitaire " .
sur aliev, le candidat a poursuivi :
" il a épuisé son potentiel et il ne peut aujourd´hui prétendre jouer un rôle constructif dans la question du règlement du conflit de karabagh. tous les espoirs que nous avions fondés sur lui en tant que personnalité politique la plus positive de son pays ont été déçus. aussi, on n´attend pas grand-chose de la prochaine réunion bilatérale prévue pour le 14 août entre les présidents d´arménie et d´azerbaïdjan. "
le processus de règlement du conflit de karabagh ne dépend pas seulement nous. « le nagorny karabagh est prêt à faire des concessions, mais la position destructive de l´azerbaïdjan n´inspire que peu d´espoirs(?)quant aux compromis que nous sommes prêts à faire, ils dépendront de la capacité de l´azerbaïdjan et de sa promptitude à faire lui-même des concessions, ce qui doit être défini au cours des négociations", a conclu arkady ghoukassian.
