au terme de sa visite en turquie, le secrétaire d´etat us colin powell a déclaré que les dirigeants du pays avaient accepté d´autoriser le passage à " tout ce qui était nécessaire " aux soldats américains livrant bataille au nord de l´irak. selon la bbc, après son entrevue avec abdullah gül, powell aurait également déclaré avoir convaincu la turquie qu´il serait superflu d´envoyer des forces turques au nord de l´irak. " nous avons résolu tous les problèmes relatifs au ravitaillement de nos forces au nord de l´irak, aurait souligné le secrétaire d´etat us ". le ministre des affaires étrangères turc a souligné que cette visite avait permis d´apaiser la tension entre les deux pays et que le partenariat stratégique turco-américain, profitable aux deux etats, devait continuer. derrière le jargon diplomatique, il est évident que la turquie a dû se rendre aux pressions américaines. du côté us on précise cependant que celles-ci différaient cette fois-ci des requêtes présentées antérieurement. une chose est sûre, avant même de poser son pied en turquie, colin powell avait clairement fait savoir que la matérialisation de l´aide d´un milliard de dollars à la turquie proposée au congrès par le président bush dépendait de l´approbation turque aux propositions américaines. les résultats ne se sont pas fait attendre, et le congrès us a déjà donné son accord à la proposition d´aide du président bush. selon arminfo, les américains auraient présenté 4 exigences à la turquie : l´ouverture d´un corridor d´aide vers le nord de l´irak, le ravitaillement en ressources nécessaires de l´armée us, l´évacuation des soldats blessés vers les bases turques et des conditions normales pour l´activité des kurdes d´irak. en contrepartie, la turquie pourra sans doute également participer à la reconstruction de l´irak avec tout ce que cela implique comme gains. notons qu´en se rendant en turquie, powell a été accueilli par des manifestants aux cris de " yankee go home ". quoi qu´il en soit, la première tentative de la turquie d´agir uniquement en fonction de ses propres intérêts et sans tenir compte des directives de son " partenaire ", semble avoir déjà avorté. même si ankara, à défaut d´avoir accompli ses desseins, a eu droit à de larges compensations.
