L’adolescente décédée le 17 janvier dans le Kurdistan irakien n’est pas morte de la grippe aviaire, a déclaré lundi un responsable kurde, après réception des résultats des tests.
« Les résultats des analyses effectuées dans un laboratoire de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Amman, en Jordanie, montrent que l’adolescente décédée le 17 janvier dans l’hôpital de Soulaimaniyah n’est pas morte de la grippe aviaire », a expliqué Mohammed Khouchanou, responsable de la Santé pour cette province kurde irakienne.
« Chanjin Abdelkader n’était pas atteinte du virus H5N1 », a précisé le responsable de l’Union patriotique du Kurdistan (UPK), le parti qui contrôle cette province du nord de l’Irak.
Le jeune fille, âgée de 14 ans et originaire d’une région proche de la frontière avec la Turquie et l’Iran, avait souffert pendant 15 jours d’une infection pulmonaire, avait indiqué le 19 janvier Tahsine Namek, chargé de la lutte contre la grippe aviaire dans la province kurde.
« Les médecins ont effectué des tests après le décès et ont décidé d’envoyer des tissus pour les faire analyser en Jordanie, pour vérifier la présence ou non du virus H5N1 », avait-il ajouté.
« Nous voulons avoir le coeur net sur ce cas, nos services de santé ne disposant pas d’équipements pour des tests concluants sur un cas éventuel de grippe aviaire », avait précisé M. Namek.
« Les quatre membres de la famille de Chanjin Abdelkader sont en bonne santé », avait-il souligné.
Les autorités de Soulaimaniyah et des deux autres provinces kurdes d’Erbil et de Dohouk, limitrophes de la Turquie, ont multiplié les mesures de prévention pour tenter d’empêcher que la maladie ne se déclare dans leur région.
Elles ont interdit la vente de volailles vivantes et installé des postes de décontamination de véhicules arrivant de Turquie. Les importations de volailles de ce pays ont été arrêtées et une campagne d’information lancée dans les médias à l’intention de la population.
Dans leur stratégie contre la grippe aviaire, les autorités ont mobilisé les médias, avec des conseils et une campagne d’information dans tout ce que la région compte comme stations de télévision, radios et publications écrites.
Un conseil revient avec insistance: s’adresser au centre de santé le plus proche en cas symptômes ressemblant à ceux de la maladie, comme les poussées de fièvre, les refroidissements et les crises de toux.
Aux ménagères, les radios et les télévisions expliquent qu’il faut cuire le poulet à une chaleur supérieure à 80 degrés avant de le consommer et laver les oeufs ainsi que ses mains avec du savon, conformément aux instructions de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les autorités du PDK et de l’Union patriotique du Kurdistan (UPK) qui contrôle la province de Soulaimaniyah, ont formé un comité de coordination sur la grippe aviaire, en attendant la création projetée d’un seul exécutif pour la région autonome du nord de l’Irak.
Les autorités irakiennes assurent que jusqu’ici, aucun cas de grippe aviaire n’a été recensé dans le pays.
