dans son rapport annuel sur la liberté, freedom house, une organisation américaine indépendante, dessine un portrait peu reluisant des droits politiques et des libertés civiles en arménie. elle conclut d´ailleurs que les citoyens ont été incapables de changer le gouvernement par la voie des urnes depuis l´indépendance. selon freedom house, le pays reste " partiellement libre »en raison des fraudes électorales répétées, des entraves à la liberté de la presse et des diverses violations de lois. " les arméniens ne peuvent pas changer leur gouvernement démocratiquement, déclare l´organisation basée à new york dans son rapport rendu jeudi dernier. les élections législatives de 1995 et 1999 et les présidentielles de 1996 ont connu de nombreuses irrégularités. les dernières élections législatives et présidentielles de février-mars et mai 2003 ont été durement critiquées par les équipes internationales chargées de surveiller les votes. elles ont remarqué de nombreuses fraudes notamment pour les présidentielles ". les scrutins de 2003 en arménie font partie des thèmes principaux du rapport intitulé " la liberté dans le monde en 2004. citant l´organisation human rights watch, il fait mention des centaines d´activistes politiques arrêtés lors des manifestations organisées par l´opposition lors du ballottage de 2003.
freedom house affirme également que la situation s´est détériorée depuis le dernier rapport rendu en 2002. cependant, cela n´a pas affecté le rang réservé à l´arménie. elle obtient en effet un score de 4 points sur une échelle négative de sept, ce qui la classe dans les pays " partiellement libre ". la géorgie obtient le même score. l´azerbaïdjan est classé dans les pays " non libres ". le classement répertorie 210 pays et territoires à travers le monde. la république du karabagh est quant à elle passée du statut de " non libre »à " partiellement libre ". .
le rapport évoque les différents évènements de l´année dernière mais ne fait pas mention des répressions contre les manifestants de l´opposition du mois d´avril. elles ont pourtant été violemment critiquées par d´autres organisations et notamment human rights watch.
" il y a des entraves à la liberté de la presse et l´autocensure est courante parmi les journalistes, particulièrement dans les articles traitant du karabagh, de la sécurité nationale et de la corruption ", précise le rapport. .
un précédent compte-rendu de freedom house, concernant exclusivement la presse dans le monde, avait été plus loin en avril dernier. il avait classé les médias arméniens dans la catégorie " non libres ". l´organisation expliquait alors que le gouvernement utilisait à outrance la loi sur l´atteinte à la sécurité nationale pour éviter toutes critiques et censurer les journalistes. les autorités avaient notamment supprimé le droit d´émettre à la chaîne indépendante de télévision a1+..
le rapport sur la liberté est également très critique vis-à-vis des systèmes judiciaire et législatif, expliquant qu´ils sont souvent soumis à des pressions de la part de l´exécutif. " la police procède régulièrement à des arrestations arbitraires, frappe les détenus pendant les gardes à vue et les interrogatoires et utilise la torture pour soutirer des aveux ", précise le rapport. .
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