Cinq cents personnes se sont réunies devant l’ambassade de Turquie rue d’Ankara à Paris à l’appel du CCAF et de Reporters Sans Frontières. Un rassemblement qui avait pour objectif de dénoncer la responsabilité de l’Etat turc et de ses dirigeants dans l’assassinat le 19 janvier à Istanbul du journaliste arménien et militant des droits de l’homme Hrant Dink. Les divers orateurs qui se sont succédé à la tribune ont souligné la responsabilité de l’Etat turc dans ce meurtre. Ils ont notamment affirmé que la politique négationniste des dirigeants turcs et le harcellement judiciaires à l’encontre du journaliste avaient préparé les conditions de cet assassinat. Mme Vidal, représentante de RSF, a demandé l’ouverture d’une enquête impartiale sur ce meurtre. M. Kalfayan, représentant de la FIDH a également mis en cause la responsabilité des dirigeants turcs dont le devoir est de protéger leurs concitoyens. Or Hrant Dink était notoirement menacé, et le comportement des autorités n’a fait qu’attiser la haine dont il faisait l’objet. Sur une proposition de Monseigneur Nacachian, Achevêche des Arméniens d’Europe, Alexis Govciyan, président de CCAF a appelé la communauté de Paris a assisté dimanche à une messe en la mémoire du défunt qui sera suivi par un rassemblement devant la statue de Komitas à Paris.
