Le Président Robert Kotcharian a accusé mercredi l’administration fiscale de l’Arménie de manquer de volonté dans le combat contre l’évasion fiscale et à mis en garde contre les conséquences d’un tel laxisme lors des prochaines élections parlementaires. Kocharian a vivement critiqué le service d’impôt de l’Etat (STS) et le Comité d’Etat des douanes (SCC) lors d’une réunion exceptionnellement dure à laquelle ont pratiquement participé tous les principaux membres du gouvernement, dont le premier ministre Andranik Markarian, le ministre des Finances Vartan Khachatrian et même le chef national de la police, Hayk Harutiunian. Le président avait déjà rencontré le 8 décembre dernier la plupart de ces fonctionnaires pour stigmatiser de la même façon la mauvaise collecte des revenus d’état. Selon ses responsables en communication, Kocharian leur a demandé « d’abandonner la bonne table et la bonne chaire qui est de mise en cette période de vacance pour se consacrer aux moyens à mettre en oeuvre pour répondre à l’élévation considérable des dépenses gouvernementales prévues par le budget 2007 de l’Arménie. « Je ne constate pas suffisamment d’énergie dans les services de perception des impôts pour lutter efficacement contre l’économie d’ombre, » a-t-il dit, toujours selon ses services. « Il y a une amélioration, mais elle ne peut être considérée comme satisfaisante. »
Tout en prenant acte du développement des revenus d’état durant ces dernières années, Kotcharian a précisé qu’ils n’atteignaient pas les 16 pour cent du produit intérieur brut de l’Arménie — une des plus basses proportions des pays de l’ancienne Union Soviétique. « Quand nous comparons notre situation à celle des pays de l’Est, de la Rusrsie ou de l’Ukraine, on en conclue que vos performances sont mauvaises, » aurait-il déclaré d’un ton cassant. Kocharian n’aurait cependant été jusqu’à demander aux agents des impôts de se montrer plus sévères envers les hommes d’affaires les plus riches du pays qui ont des liens étroits avec son administration et sont notoirement suspectés de sous-évaluer leurs revenus.
Il a prévenu par ailleurs que les fonctionnaires du STS et du SCC ne doivent « être mêlés en d’aucune façon » aux élections parlementaires prévues en mai. « Vous avez pour tâche principale de vous concentrer sur les cibles de recettes budgétaires, » a-t-il dit. « Ce qui devrait vous amener à faire un meilleur travail… Les préoccupations pré-électorales ne doivent en manière influencer la qualité du travail des services de l’impôt et des douanes. » On ne sait si le malaise exprimé par Kocharian avait un quelconque rapport avec un récent amendement légal qui autorise les employés de ces services à adhérer à un parti politique. On sait que ce changement, qui deviendra effectif à partir du 1er juillet, apportera un renfort important au parti républicain au pouvoir dont de nombreux membres sont affiliés à divers services gouvernementaux.
Robert Kotcharian tance son administration fiscale
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