La commission des affaires étrangères du Parlement d’Arménie se penche depuis mardi et ce, pendant deux jours, sur la situation au Haut Karabagh et sur les perspectives de règlement du conflit.
Ces débats, au cours desquels des membres du gouvernement et des représentants de différents partis politiques devraient présenter de nouvelles propositions en vue de sortir de l’impasse dans laquelle se sont fourvoyées les négociations avec l’Azerbaïdjan, se déroulent dans un climat qui n’est guère propice à l’optimisme. En effet, le ministre arménien des affaires étrangères, Vartan Oskanian, qui a pris part à ces débats, venait de mettre en garde, lors d’une intervention devant la presse, contre l’éventualité d’une reprise des opérations militaires par les Azéris. Le chef de la diplomatie arménienne a néanmoins déclaré devant les parlementaires qu’une sorte de compromis se dégageait à l’horizon entre les deux parties, qui campent toutefois sur leurs positions perspectives, pour l’heure inconciliables, a-t-il laissé entendre.
M. Oskanian, comme les autres parlementaires, ont d’ailleurs rappelé qu’il n’était pas question de transiger sur l’avenir du Haut Karabagh, et qu’il était exclu qu’il retourne sous la tutelle de l’Azerbaïdjan. Les seuls points de désaccord ont porté sur les modalités du statut du Haut Karabagh, opposant les partisans de son indépendance et ceux de son intégration à l’Arménie. Le président du groupe parlementaire dachnak, Armen Roustamian, qui préside aussi la commission des affaires étrangères, a appelé à la création d’une instance qui coordonnerait la politique de l’Arménie concernant le Haut Karabagh. Il a aussi appellé les autorités de l’Arménie à formaliser les liens politiques, économiques et militaires étroits avec la République du Haut Karabagh.
