selon aram sargsian, membre de l´alliance justice de l´opposition, le président du karabagh serait opposé à une résolution graduelle du conflit qui permettrait à la population de s´autodéterminer lors d´un référendum.
des sources arméniennes ont en effet affirmé que cette formule était au c´ur d´un accord de paix qui pourrait être accepté très prochainement par l´arménie et l´azerbaïdjan. il prévoit la tenue d´un référendum dans les 10 à 15 prochaines années en échange de la libération de la plupart des territoires azéris occupés et du rétablissement des liens économiques entre les deux voisins.
aram sargsian s´est dit mardi fermement opposé à cette idée. selon lui, le retour des réfugiés azerbaïdjanais pourrait changer le visage démographique du karabagh. « ils vont revenir avec des enfants, majoritairement nés après 1988. donc vous pouvez imaginer le nombre que cela fera dans dix ans », a-t-il souligné. il a ajouté que le président du karabagh, arcadie ghoukasian, était également contre cette résolution. « je peux simplement vous dire que nos opinions convergent. je n´ai aucune différence avec arcadie ghoukasian », a expliqué aram sargsian.
stepanakert a toujours refusé que le karabagh retourne sous contrôle azérie. les autorités souhaitent que l´accord de paix formalise l´indépendance de la république. cependant, ghoukasian et les autres leaders du karabagh n´ont toujours pas commenté publiquement les avancées obtenues dans le processus de résolution entre erevan et bakou.
l´idée est en revanche soutenue par armen rustamian, un des dirigeants de la fra. « la principale demande de l´arménie dans la question du statut du karabagh est que le conflit soit résolue en concordance avec le droit du peuple de l´artsakh à s´autodéterminer. nous devons permettre la réalisation de ce droit », a-t-il précisé. « cependant, il nous manque les détails. et le danger réside dans ces détails. nous devons encore clarifier plusieurs questions. par exemple, le territoire sur lequel le référendum aura lieu et l´électorat qui pourra participer au vote. si nous constatons que les détails ruinent l´idée, cela signifiera que nous sommes à nouveau dans une situation d´illusion et bien sûr nous n´accepterons pas cet accord », a conclu armen rustamian.
