Plusieurs responsables politiques autrichiens ont critiqué lundi l’attitude de leur ministre des Affaires étrangères Ursula Plassnik, qui a finalement apporté son soutien à l’ouverture des négociations d’adhésion entre l’Union européenne (UE) et la Turquie.
Uwe Scheuch, le secrétaire général de l’Union pour l’avenir de l’Autriche, qui participe au gouvernement avec le Parti populaire autrichien (ÖVP) de la ministre a ainsi déclaré Mme Plassnik «a cédé à la pression de l’UE». «Elle devra expliquer aux Autrichiens comment ils ont perdu leur pouvoir de négociation» a-t-il conclu.
Le président des parlementaires du Parti libéral (FPÖ, droite) Heinz-Christian Strache a lui accusé Ursula Plassnik d’avoir instrumentalisé son opposition à la Turquie pour renforcer son parti en vue des élections régionales en Styrie dimanche même si la fermeté de Mme Plassnik n’a pas empêché l’ÖVP d’enregistrer un sérieux recul face aux sociaux-démocrates lors de ce scrutin.
Eva Glawischig, porte-parole des Verts, a elle aussi accusé la ministre d’avoir utilisé la question turque pour «des raisons purement tactiques».