Dans un communiqué le commissaire européen à l’Elargissement Olli Rehn a estimé jeudi que le procès de l’écrivain turc Orhan Pamuk, qui commence vendredi à Istanbul, aurait valeur de « test décisif » pour la Turquie.
« Ce n’est pas Orhan Pamuk qui sera jugé demain, mais la Turquie. C’est un test décisif permettant de voir si la Turquie s’est engagée sérieusement pour la liberté d’expression et des réformes qui renforcent le respect de la loi et bénéficient à tous les citoyens turcs » a déclaré le commissaire.
« Je m’attends à ce que la Turquie respecte la convention européenne des droits de l’Homme et les critères politiques de Copenhague de l’UE. C’est une occasion de créer un précédent positif pour les nombreuses autres affaires de liberté d’expression qui attendent d’être jugées » selon Olli Rehn.
Pour le commissaire à l’Elargissement, « considérant le nombre de récentes poursuites, il semble que le nouveau code pénal (turc) n’accorde pas de protection suffisante à la liberté d’expression ».
Ohran Pamuk est accusé d' »insulte ouverte à la nation turque » pour avoir affirmé en février dans un hebdomadaire suisse qu' »un million d’Arméniens et 30.000 Kurdes ont été tués sur ces terres, mais personne d’autre que moi n’ose le dire ».