Le procureur général, Aghvan Hovsepian, a démenti vendredi des rumeurs de plus en plus fortes concernant son intention de créer son propre parti politique et de participer aux prochaines élections législatives.
« Je ne suis pas un homme politique engagé. La loi interdit au procureur général de s’impliquer dans des activités politiques », a-t-il souligné.
Hovsepian a clairement expliqué que son ONG Nig-Aparan, qui regroupe des personnes originaires de la région montagneuse du centre de l’Arménie, ne serait pas transformée en un parti politique malgré les nombreux articles de presse affirmant le contraire. « Nig-Aparan restera une organisation publique et bénévole », a-t-il précisé.
Malgré ses statuts apolitiques, Nig-Aparan est largement considéré comme une base de soutien d’Hovsepian dont l’influence dépasse celle des partis. L’ONG comprend même des hommes politiques de l’opposition. Cette perception a été renforcée l’année dernière par l’organisation du plus grand kotchari du monde. Le pays tout entier a été mobilisé pour aider à l’organisation de cet évènement extraordinaire de mai 2005, soulignant l’extension de l’influence d’Hovsepian.
Certains observateurs considèrent même le procureur général comme un possible successeur du président Kotcharian et comme un rival du ministre de la Défense, Serge Sarkissian.
Plus récemment, Hovsepian a été lié au groupe des Députés du peuple, rassemblant 16 membres pro-Kotcharian du Parlement non affiliés à un parti. Le leader du groupe, Karen Karapetian, a admit que le groupe envisageait peut être de se transformer en un parti mais a démenti que les Députés du peuple étaient soutenus financièrement par Hovsepian. « Le groupe s’est toujours financé tout seul, a précisé Karapetian. Je ne crois pas qu’il soit extrêmement important de créer un nouveau parti. Il y a beaucoup de partis et vous pouvez regarder leurs programmes pour voir s’ils reflètent vos opinions et vous joindre à l’un d’entre eux ».
Les Députes du peuple joueront un rôle majeur dans les élections de 2007 car ce groupe détient un siège sur neuf dans les commissions électorales. Il pourrait dont être courtisé par les deux partis nouvellement créés qui ne manquent pas d’ambition politique mais qui ne sont pas représentés dans les commissions chargées de gérer les élections. Ces partis sont dirigés par l’homme d’affaires Gagik Tsarukian et l’ex responsable du cabinet de Kotcharian, Artashes Toumanian, qui vient d’être relevé de ses fonctions.
