Irak: Reid écarte le terme de guerre civile et veut un gouvernement d’union

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Le ministre britannique de la Défense, John Reid, a écarté lundi 20 mars l’idée d’une guerre civile en Irak, estimant nécessaire la formation d’un « gouvernement d’unité nationale » et appelant les pays voisins à « soutenir plutôt qu’entraver » le nouveau régime de Bagdad.

« La situation en Irak est sérieuse mais pas fatale », a estimé le secrétaire à la Défense dans un discours à Londres, de retour de trois jours en Irak auprès des troupes britanniques dans le sud du pays, autour de Bassorah.

« Il y a eu une augmentation de la violence sectaire », a concédé le ministre, « mais ce n’est pas une guerre civile », a-t-il insisté, réitérant en fait ses propos de la semaine dernière selon lesquels une telle évolution en Irak ne serait « ni imminente, ni inévitable ».

Des propos qui contrastent nettement avec ceux de l’ancien Premier ministre intérimaire irakien Iyad Allaoui ce week-end selon qui une véritable « purification ethnique » est actuellement en cours à travers le pays.

« Les terroristes aiment le vide politique, et c’est pour cela que la formation d’un gouvernement d’union nationale est aujourd’hui plus urgente que jamais », a plaidé John Reid, estimant que l’Irak a besoin d’un « gouvernement d’unité nationale fort, qui représente tous les hommes politiques démocrates, tous les talents, tous les groupes ethniques, et toutes les dénominations religieuses ».

« Ce serait la plus forte réponse à apporter aux terroristes qui cherchent la division, le plus fort signal à envoyer à la communauté internationale qui demande des progrès, et la plus forte assurance à donner à l’immense majorité du peuple irakien qui veut la paix et la stabilité », a expliqué le ministre.

John Reid a cependant concédé que la situation n’était pas facile, avec notamment « la loyauté partagée » des forces de l’ordre dans le sud du pays entre les autorités politiques d’un côté et les autorités religieuses chiites de l’autre, avec notamment l’influence incontournable de la République islamique d’Iran, bastion du chiisme.

« Nous avons abordé la question avec les Iraniens », a expliqué le ministre britannique, évoquant notamment les doutes concernant le régime de Téhéran sur l’aide apportée à certains groupes rebelles en Irak: « Mais ils ont nié », a expliqué le ministre, expliquant que Londres avait fermement appelé « tous les voisins de l’Irak à ne pas interférer dans les décisions du peuple irakien ».

« Je voudrais aussi que les pays de la zone soutiennent plutôt qu’entravent l’Irak, et par exemple l’Arabie saoudite, le Koweït, le Pakistan, la Turquie », a insisté M. Reid: « Je crois que ces pays, et d’autres, ont un rôle à jouer, et j’espère que tous les voisins de l’Irak vont aider à l’établissement d’un gouvernement démocratique à Bagdad, à la protection du peuple irakien et au développement économique du pays plutôt que s’affairer à entraver l’Irak d’une façon ou d’une autre ».

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Author: raffi

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