Salomé Zourabichvili fonde son parti politique en Géorgie

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Salomé Zourabichvili, ex-diplomate française et ancienne ministre des Affaires étrangères de Géorgie, a créé son propre parti dimanche 12 mars avec l’ambition d’offir une alternative au président Mikheïl Saakachvili.

Limogée du gouvernement en octobre 2005, Mme Zourabichvili, 53 ans, a présenté le programme de son parti d’opposition, La voie de la Géorgie, devant quelque 2.000 personnes à Tbilissi.

L’ancienne diplomate, qui jouit d’une forte popularité veut éviter à tout prix que « la société ne sombre dans la résignation ».

« S’il n’y a pas d’opposition solide, on va vers une autre révolution qui ne serait pas dans l’intérêt de la Géorgie « , a déclaré l’ancienne ambassadrice de France à Tbilissi.

Le pays est actuellement en proie à une « agitation de rue pré-révolutionnaire très dangereuse », estime Mme Zourabichvili alors que près de 5.000 petits commerçants ont manifesté jeudi 9 mars dans le centre de Tbilissi à l’appel des partis d’opposition. Tbilissi n’avait pas connu de manifestations de cette ampleur dans le centre depuis 2003.

Selon elle, la société géorgienne a été « traumatisée » par les soupçons portant sur de hauts responsables du ministère de l’Intérieur, accusés par l’opposition d’avoir commandité l’assassinat en février d’un jeune banquier de 28 ans, Sandro Girgvliani.

D’autres affaires ont également défrayé la chronique et la population n’a toujours pas digéré la mort du Premier ministre Zourab Jvania en mars 2005, officiellement due à un accident mais que nombre de Géorgiens attribuent à un meurtre.

« Le gouvernement s’est engagé dans une déviance qui n’est pas fidèle à la révolution qu’il a menée, mais il est encore temps de rectifier le tir », affirme Mme Zourabichvili.

En attendant de présenter des candidats aux élections locales qui devraient avoir lieu à l’automne, La voie de la Géorgie va mettre en place des « groupes de surveillance » des activités du gouvernement et du Parlement gangrené par les « néo-chevarnadzistes », a-t-elle expliqué.

Salomé Zourabichvili « ne veut rien exclure » quant à son avenir politique personnel et affirme être « engagée sur une voie politique qui ira où elle doit aller », y compris la candidature à la présidence en 2008.

Celle-ci est pour l’instant « exclue » par la législation qui stipule que seules les personnes nées sur le territoire national ou qui y ont vécu pendant 15 ans peuvent briguer la magistrature suprême.

L’ex-diplomate, née en France dans une famille d’origine géorgienne, n’est revenue dans le pays de ses ancêtres qu’en septembre 2003 comme ambassadrice de France avant d’être appelée au poste de ministre des Affaires étrangères en mars 2004.

Mme Zourabichvili a été limogée officiellement en raison de ses mauvaises relations avec le Parlement, mais la ministre pense s’être heurtée aussi à des « filières de corruption » dans ses propres ambassades.

raffi
Author: raffi

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