Des résidents évincés accusent des députés de bloquer leur recours légal contre le gouvernement

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Plusieurs douzaines de personnes se sont regroupées devant le Parlement arménien lundi. Evincés de leurs maisons dans le centre d’Erevan, elles protestaient contre l’échec de leur recours sur la légalité de leur éviction effectué auprès de la cour constitutionnelle.
Ils ont notamment stigmatisé six membres pro-gouvernementaux de l’Assemblée nationale qui ont apporté leur soutien à un redéveloppement commercial massif dans le centre ville.
L’alliance Artarutyun (Justice) de l’opposition avait obtenu le soutien de 32 députés le 7 février pour appuyer ce recours. En effet, selon un récent amendement de la constitution, les recours doivent être appuyés par un minimum de 27 députés pour être étudié. Le retrait à la dernière minute de 6 signatures a amené la cour à annuler les auditions prévues juste quelques heures avant leurs ouvertures le 21 février. Les six législateurs ont cédé à une forte pression du gouvernement.
Les protestataires résidaient jusqu’à il y a peu à proximité d’une partie du centre ville où est prévu le redéveloppement. Ils ont dû quitter leurs propriétés après des mois d’efforts infructueux pour obtenir des autorités municipales une augmentation de la modeste compensation qu’il leur est offerte. La dernière maison a été détruite mardi.
« Il va y avoir des élections bientôt. Nous voulons juste savoir s’il y a au moins 27 députés décents dans notre pays », a indiqué l’un des manifestants, Sedrak Baghdasarian.
Plusieurs des familles évincées ont poursuivi en justice le gouvernement arménien devant la Cour européenne des droits de l’homme après avoir tenté toutes les possibilités d’action légale en Arménie. Vahe Grigorian, un avocat des droits de l’homme qui les a aidé à se défendre devant la cour basée à Strasbourg, a été arrêté pour fraudes en octobre dernier par le service de sécurité nationale (NSS). Grigorian a été placé en détention provisoire jusqu’à ce que la cour d’appel arménienne ordonne sa libération le 15 février.
Grigorian a décrit la décision de la cour comme « une petite mais importante victoire » et a annoncé vouloir continuer à défendre le cas de ses clients. Il a expliqué que les quatre mois passés dans une prison arménienne qui appartenait auparavant au KGB soviétique n’a pas affaiblit sa détermination.
« Les individus détenus ou emprisonnés injustement en Arménie préfèrent habituellement ne pas poursuivre la justice afin d’éviter d’autres problèmes , a déclaré Tigran Atanesian, l’un des défenseurs de Grigorian. Vahe Grigorian sera une exception. S’ils pensent que nous allons garder le silence après sa détention ils se trompent. »

raffi
Author: raffi

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