Le Parti de la société démocratique (PSD), principale formation politique kurde autorisée en Turquie, a estimé vendredi 14 avril 2006 que le gouvernement et l’armée ne faisaient rien pour résoudre les problèmes que connaît la communauté kurde dans le sud-est du pays.
Hasip Kaplan, vice-président du PSD, s’est déclaré également déçu de l’attitude de l’Union européenne. « L’armée et le gouvernement ne souhaitent pas qu’une solution soit trouvée au problème kurde. Si c’était le cas, les armes se tairaient immédiatement », a-t-il dit.
« La solution du problème se trouve à Ankara », a estimé M. Kaplan, sans toutefois préciser ce que son parti attendait des autorités turques.
Il a également jugé que l’Union européenne pouvait agir beaucoup plus efficacement pour faire avancer la cause des Kurdes en Turquie. « L’UE a fait des déclarations lénifiantes sans aller voir sur place ce qui se passait. Elle n’a pas marqué des points dans cette affaire », a-t-il dit.