La compagnie aérienne Armavia a déclaré lundi avoir évité la faillite malgré la perte d’une large part de sa flotte ce mois-ci et la crainte des voyageurs pour leur sécurité.
Le transporteur privé a lutté pour rester à flot depuis le crash de l’Airbus A320 dans la mer noire ayant fait 113 victimes. Deux jours après, nouveau coup dur pour Armavia dont deux autres A320 ont brûlé dans des hangars de maintenance à l’aéroport de Bruxelles.
Après ces deux accidents, la compagnie ne possède plus que 5 avions, dont 3 autres Airbus. Elle a été forcée à retarder et annuler des vols vers l’Europe, vers la Russie et le Moyen-Orient. Mais depuis l’achat d’un nouvel Airbus A319 le 18 mai, Armavia assure de nouveau ses vols. Le remplacement d’un autre Airbus est prévu prochainement.
Le directeur général de la compagnie, Norayr Beloyan, a décrit les pertes financières comme un « énormes », mais a refusé de communiquer sur les chiffres, affirmant qu’Armavia est encore en train de calculer les dommages. Il a aussi affirmé qu’après l’accident de l’A320 les Arméniens ont seulement brièvement craint d’utiliser les services d’Armavia. Il a démenti des retours massifs de billets après la pire catastrophe aérienne de l’histoire du pays.
« A mon avis, la panique n’a duré qu’une semaine ou dix jours, a déclaré Beloyan. Mais après les choses sont revenues à la normale. Les gens n’ont désormais plus peur. »
Certaines agences de voyage d’Erevan sont d’accord. « Des acheteurs de la compagnie Armavia nous demande en plaisantant : « Savez-vous si l’avion va s’écraser ? », a indiqué l’une d’entre elles. Mais si voler sur les avions d’Armavia est plus commode pour leur voyage, ils ne s’en soucient pas. »
Cependant, le manager d’une autre agence de voyage affirme le contraire, indiquant que le nombre de passagers d’Armavia reste largement en dessous du niveau précédent le crash. « Beaucoup de personnes refusent de prendre des vols d’Armavia. S’ils ont la possibilité de se rendre au même endroit avec une autre compagnie, même si cela signifie faire des escales, ils préfèrent. »
Le manager a ajouté que l’accident d’Armavia a un impact négatif sur l’ensemble du trafic aérien au départ de l’Arménie. « Le nombre de personnes achetant des vols a chuté. Les gens se demandent quel type d’avion est prévu pour leur destination désirable et s’ils sont sûrs. Ils demandent même la date de production et les conditions techniques. »
« Les gens ont peur », a affirmé un autre agent de voyage.
