La chancelière allemande Angela Merkel a assuré vendredi 26 mai 2006 le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan que l’Allemagne « veillerait au respect de tous les critères » au cours des négociations sur l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne.
« Nous avons toujours dit que nous respections nos engagements. Nous accompagnerons de manière critique les négociations d’adhésion, et nous veillerons que ce que tous les critères soient remplis », a déclaré la chancelière conservatrice, qui recevait pour la première fois le chef du gouvernement turc depuis sa désignation à la tête du gouvernement allemand en novembre.
« J’ai le sentiment que le soutien du gouvernement allemand se poursuivra, et je lui suis pour cela reconnaissant », a commenté pour sa part M. Erdogan dans une conférence de presse commune.
L’Allemagne avait accepté avec les autres pays de l’UE que les négociations s’ouvrent le 3 octobre dernier. Elle était alors dirigée par le chancelier Gerhard Schröder, un des principaux partisans de l’adhésion à terme de la Turquie.
Avant son arrivée au pouvoir, Mme Merkel s’était attirée le mécontentement des autorités turques en s’opposant à une adhésion pleine et entière de la Turquie à l’UE, lui préférant un « partenariat privilégié », qu’elle était allée proposer à Ankara.
La question de l’adhésion turque avait divisé droite et gauche dans la campagne électorale pour les législatives de septembre en Allemagne.
Dans le contrat de coalition gouvernementale qu’elles ont conclu le 11 novembre dernier, droite et gauche sont parvenues à un compromis qui tente de concilier les positions des uns et des autres: il précise que « les négociations d’adhésion entamées le 3 octobre sont un processus dont l’issue reste ouverte, qui n’a rien d’automatique et dont le résultat ne peut être garanti à l’avance ».