Le président de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, a estimé
jeudi 18 mai 2006 qu’il « appartenait au groupe socialiste de réinscrire dans le cadre de sa niche parlementaire » sa proposition de loi répriment la négation du génocide arménien.
Invité de « questions d’info » LCP/LeMonde/France Info, M. Debré
s’exprimait juste après avoir levé la séance sans que la proposition
de loi socialiste soit soumise au vote des députés.
L’examen de ce texte, qui était inscrit dans la « niche parlementaire »
du PS (séance dont l’ordre du jour est fixe par un groupe
parlementaire), n’a pu être achevé avant la fin de la séance.
La prochaine « niche » PS est prévue en novembre.
Jean-Louis Debré a toutefois rappelé son opposition à légiférer sur
des faits historiques. « La loi n’écrit pas l’histoire, elle n’est
pas la pour dire quel est le sens d’évènements historiques. Nous
n’avons pas a écrire l’histoire de la France, ni a écrire l’histoire
des relations entre les autres peuples », a-t-il dit.
Il a fait remarquer avoir souhaité la mise en place d’une commission
internationale chargée « de se pencher sur l’ensemble des archives
pour approcher la vérité » sur le génocide arménien.
« Ne donnons pas par la loi, de la passion a quelque chose qui relève
des consciences et du travail des historiens », a dit encore le
président de l’Assemblée.