Les députés ont entamé dans la confusion jeudi en fin de matinée l’examen de la très sensible proposition de loi socialiste visant à réprimer la négation du génocide arménien. La majorité et le gouvernement ont fait traîner le débat sur un premier texte consacré au contrôle du Parlement inscrit dans cette séance réservée à des propositions socialistes.
L’examen d’un premier texte présenté par Paul Quilès (PS), à l’ordre du jour de la séance de jeudi réservée aux textes socialistes, a été l’occasion pour l’UMP et le gouvernement de faire traîner le débat. Les interventions de députés et responsables de l’UMP se sont multipliées pour l’examen d’un texte portant sur le contrôle du Parlement mais constitué d’un article unique.
A la reprise des débats, Jean-Louis Debré a proposé à Paul Quilès (PS) de retirer son texte ce qu’il a refusé demandant aux députés de faire des efforts pour achever son examen. Le président du groupe socialiste, Jean-Marc Ayrault, dans un rappel au règlement, a dénoncé l’attitude de la majorité proposant de repousser l’examen du texte sur la question arménienne à la prochaine session parlementaire si la discussion continuait à s’éterniser.
« On est en train de déraper, on ne peut pas aborder la question du génocide en 15 minutes, ce n’est pas digne », a-t-il dit.
Après une nouvelle suspension de séance et plusieurs rappels au réglement, les députés ont repris l’examen du texte de Paul Quilès dans la confusion et l’ont finalement adopté ce qui a permis d’entamer le débat sur la question arménienne.
Le texte ne devrait toutefois pas être voté, le temps du débat de cette séance ne pouvant se prolonger au delà de 13H30.
