Des milliers de Kurdes iraniens, chassés d’Iran au début des années 1980 et installés dans un camp au Kurdistan d’Irak, réclament un statut de réfugiés par l’Onu, a déclaré un de leurs représentants samedi 13 mai.
« Nous voulons rentrer (chez nous) sous la supervision des Nations unies mais l’Iran ne nous accepte pas. Et nous n’avons aucun statut selon l’Onu », a affirmé Mahmoud Azizi, membre du comité représentant les 223 familles kurdes iraniennes du camp Qawa à Erbil, au Kurdistan irakien (nord).
Ces Kurdes avaient été chassés du village iranien de Qasr Shirin au début de la guerre Iran-Irak (1980-88). Une fois en Irak, ils avaient été installés dans la province d’Al-Anbar (ouest de Bagdad), aujourd’hui en majorité sunnite. Mais ils ont dû fuir cette province fin 2005, car ils y étaient harcelés et attaqués par des rebelles. Ils sont alors partis vers le Kurdistan irakien.
Selon Mansour Abdallah, un résident du camp âgé de 21 ans, 25 familles vivent encore dans Al-Anbar. « Notre situation a empiré après la chute du régime (de Saddam Hussein, en 2003). Ici, la plupart des jeunes sont sans emploi. Nous manquons de produits essentiels », a affirmé M. Abdallah.
« Ces personnes veulent rentrer en Iran », a expliqué Deiyar Zebari, responsable des relations entre le gouvernement kurde et l’Onu, mais « ils se contenteraient d’un asile politique en Irak ».
Selon M. Zebari, le gouvernement kurde serait prêt à construire des maisons pour eux, si le statut officiel de réfugié leur était accordé par l’Onu.