La commission des Lois de l’Assemblée nationale a rejeté de fait mercredi 10 mai 2006 la proposition de loi socialiste
réprimant la négation du génocide arménien, en ne passant pas à
l’examen de l’article unique de ce texte, a-t-on appris de source
parlementaire.
Cette proposition de loi, qui sera quand même débattue le 18 mai en séance publique, divise les députés, au delà des clivages politiques.
Lors de la présentation du texte devant la commission des Lois, Alain
Marsaud (UMP) a exprimé son opposition. « Evitons de faire l’histoire,
de faire des histoires », a-t-il dit.
De son côté Michel Piron (UMP) a prévenu : « quand l’histoire est faite par la loi, c’est l’histoire officielle ».
En théorie, compte tenu de l’opposition d’une très large majorité de
députés UMP, ce texte ne devrait pas être adopté. Mais une incertitude
subsiste, car tout dépendra du nombre de députés présents lors du débat et du degré de leur mobilisation en faveur de cette proposition.