UN Watch, une ONG occidentale en rapport avec les Nations unies, a placé l’Arménie sur une liste noire de 28 pays dits « inaptes » à siéger au Conseil des droits de l’homme de l’ONU qui devait être élu mardi soir.
Pour l’ONG basée à Genève, le rapport des droits de l’homme du gouvernement arménien ne diffère pas de celui « de violateurs de droits de l’homme » comme la Chine, Cuba ou l’Arabie Saoudite.
L’assemblée générale des Nations unies a décidé en mars dernier de former un nouveau groupe pour remplacer la commission des droits de l’homme. 64 pays ont déposé leurs noms pour être nommé parmi les 47 sièges du futur conseil. L’Arménie a besoin d’au moins 96 votes -une majorité absolue de l’assemblée générale composée de 191 membres- pour gagner un des six sièges réservés à l’Europe de l’Est.
« La République d’Arménie est fortement appelée à promouvoir et protéger les droits de l’homme et à travailler de manière constructive au niveau national, régional et international », a conclu l’ONG des nations unies à propos de l’Arménie le mois dernier. Cette constatation rejoint les opinions émises par d’autres ONG comme Human Rights Watch et Amnesty International. Ils ont notamment critiqué l’échec des autorités arméniennes à mettre fin aux violences policières.
Un Watch, qui a été fondée en 1993, a examiné le cas de 64 pays souhaitant rejoindre le conseil des droits de l’homme et a rejeté 28 candidatures dont celle de l’Arménie. La liste noire inclut également l’Azerbaïdjan, la Russie, la Chine, Cuba, l’Iran, l’Irak et l’Arabie Saoudite.
Le directeur de UN Watch, Hillel Neuer, a mardi réaffirmé la demande du groupe basé à Genève d’exclure ces pays du nouveau corps de l’ONU. « Certains des violateurs des droits de l’homme -tels que la Chine, la Russie, l’Arabie Saoudite et même l’Iran, le négateur de l’Holocaust- gagneront l’élection du conseil », a-t-il déclaré. « Si c’est le cas, ce sera le signe que le nouveau conseil -et nous en sommes tous inquiets- n’est rien de plus que l’ancienne commission avec un autre nom ».
L’Arménie a été élue à cette commission en mai 2001 en même temps que plusieurs nations africaines décrites par l’Observatoire des droits de l’homme comme « une galerie des abuseurs des droits de l’homme ». Et les Etats-Unis avaient été mis à l’écart du vote. L’Arménie avait ensuite été réélu à cette commission en 2005 et le pays en avait même été vice-président avant sa dissolution en mars.
