Les boîtes noires d’un avion, comme celles de l’Airbus qui s’est abîmé au large de la Russie avec ses 113 occupants, sont conçues pour résister à une immersion d’une trentaine de jours jusqu’à 6.000 mètres de profondeur, selon le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) français.
Les recherches des boîtes noires de l’appareil tombé en mer Noire dans la nuit de mardi à mercredi se poursuivent et les autorités russes doutent de pouvoir les remonter d’une profondeur de 680 mètres.
Les chercheurs mobilisés pour retrouver l’épave de l’avion charter égyptien abîmé le 3 janvier 2004 au large de la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh avaient retrouvé les boîtes noires à plus de 1.000 mètres.
Ces deux boîtes noires, qui sont en réalité orange et que les spécialistes appellent des « enregistreurs de vol », sont deux équipements distincts. Leurs balises peuvent émettre leur signal pendant au moins 30 jours, selon le BEA.
L’une enregistre les paramètres de vol (Flight Data Recorder, FDR), l’autre les conversations dans le poste de pilotage (Cockpit Voice Recorder, CVR).
Les paramètres de vol enregistrés par le FDR concernent notamment la vitesse, l’altitude, le cap magnétique, le fonctionnement du pilote automatique. Ils sont généralement mesurés et enregistrés toutes les secondes.
La partie de la boîte contenant la mémoire proprement dite est protégée dans un boîtier blindé représentant 70% du poids de la boîte: ainsi pour un poids total de dix kilos, 7 kg assurent la protection de la mémoire comme une sorte de sarcophage.
La boîte peut ainsi résister à une immersion d’une trentaine de jours à six mille mètres de profondeur mais également à un incendie d’une durée d’une heure à 1.100 degrés centigrades ou à des forces d’écrasement d’environ 2,2 tonnes.
Au fond de la mer, les balises de ces enregistreurs permettent leur localisation par la reconnaissance des signaux (1 bip/seconde à 37,5 kHz) émis.