L’ouverture acceptée lundi 12 juin par l’UE de la phase concrète des négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE constitue une nouvelle étape de la « longue marche » de la Turquie vers l’Europe:
– 12 sept 1963: accord d’association Turquie-CEE prévoyant l’établissement d’une union douanière progressive, étape intermédiaire vers l’adhésion à la Communauté européenne.
– 1980-1986: L’accord d’association est « gelé » à la suite du coup d’Etat militaire en Turquie.
– 14 avr 1987: La Turquie pose officiellement sa candidature à l’UE.
– 18 déc 1989: La Commission rejette cette demande.
– 6 mars 1995: accord d’union douanière UE-Turquie.
– 15 juil 1997 : La Commission recommande que l’UE entame des négociations d’adhésion en 1998 avec cinq pays d’Europe de l’Est et Chypre, excluant la Turquie.
– 12-13 déc: Ankara annonce la rupture du dialogue politique avec l’UE.
– 12 mars 1998: La Turquie boycotte une Conférence européenne, réunissant les Quinze et 11 pays candidats.
– 23 juil: La Turquie présente des propositions visant à « approfondir les relations Turquie-UE dans le contexte de son adhésion à part entière ».
– 10 déc 1999: A Helsinki, les Quinze accordent à la Turquie le statut de candidat, sans préciser de date pour l’ouverture de négociations, tout en lui demandant d’améliorer les droits de l’Homme et ses performances économiques.
– 4 déc 2000: Les Quinze s’accordent sur un « partenariat d’adhésion » avec la Turquie en adoptant un texte convenant à Ankara et à Athènes tout en définissant la route à suivre par la Turquie.
– 3 août 2002: Les députés turcs adoptent un train de réformes cruciales, dont l’abolition de la peine de mort – excepté en temps de guerre -, l’octroi de droits culturels à la minorité kurde et de plus larges droits syndicaux pour les travailleurs.
– 9 oct: La Commission salue ces « progrès considérables » mais estime qu’Ankara « ne remplit pas pleinement les critères politiques » permettant d’engager des pourparlers formels d’adhésion.
– 13 déc: Les dirigeants européens repoussent à décembre 2004 toute décision sur l’ouverture de négociations d’adhésion.
– 23 jan 2003: Le Parlement turc adopte une nouvelle série de réformes proeuropéennes qui devraient permettre à d’anciens parlementaires kurdes, emprisonnés en Turquie pour des activités séparatistes, d’être rejugés.
– 5 nov: La Commission considère qu’en dépit des efforts déployés beaucoup reste à faire sur le plan des réformes politiques et que l’absence de règlement à Chypre « pourrait devenir un obstacle sérieux » à la candidature.
– 26 sept 2004: Réforme du code pénal turc, jugée cruciale par Bruxelles pour l’ouverture des négociations. Peine de mort abolie même en temps de guerre.
– 6 oct: Feu vert de la Commission à l’amorce de négociations d’adhésion avec la Turquie, sans garantir l’entrée d’Ankara dans l’Union.
– 17 déc: Les 25 entérinent un accord global sur les négociations d’adhésion à partir du 3 octobre 2005. Ils obtiennent un engagement d’Ankara à signer d’ici-là un protocole étendant son union douanière avec l’UE aux dix nouveaux Etats membres, dont Chypre.
– 29 juil 2005 : Ankara signe l’extension aux nouveaux membres de l’accord d’union douanière Turquie-UE, précisant que cela « ne signifie en rien une reconnaissance » de la République de Chypre.
– 28 sept: Le Parlement européen pour l’ouverture le 3 octobre des négociations d’adhésion, demande à Ankara de reconnaître au préalable le génocide arménien et la République de Chypre.
– Nuit du 3 au 4 oct: A Luxembourg, l’UE et la Turquie lancent officiellement les négociations d’adhésion.
– 12 juin: après plusieurs jours d’opposition chypriote, les ministres européens des Affaires étrangères lancent la phase concrète des négociations d’adhésion en acceptant l’ouverture du chapitre concernant la science et la recherche.