Le chef de la diplomatie turque Abdullah Gül a annoncé vendredi 16 juin 2006 qu’il se rendrait aux Etats-Unis en juillet pour une visite qui pourrait servir à rendre public un document détaillant les points communs des politiques étrangères des deux pays.
La rédaction de ce document, dit de « Vision stratégique », avait été évoquée lors d’une visite en Turquie en avril de la secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice.
« J’aurai des pourparlers à Washington le 5 juillet », a déclaré M. Gül aux journalistes, précisant que son séjour servirait également à préparer une visite à Washington, dont les dates restent à fixer, du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.
M. Gül devait à l’origine se rendre dans la capitale américaine en mars, mais ses médecins lui avaient interdit temporairement de voyager en avion, à la suite d’une opération à l’oreille.
Les relations entre les deux alliés se remettent lentement ces derniers mois du refroidissement qu’elles ont connu après la décision en mars 2003 du parlement de refuser l’accès du territoire turc aux forces américaines pour ouvrir un front nord en Irak lors de l’invasion alliée.
De son côté, Ankara demande depuis longtemps à Washington d’agir contre les rebelles du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) qui, à partir de leurs bases en Irak du Nord, multiplient leurs incursions en Turquie afin de combattre les forces de sécurité.
Les Etats-Unis qui, à l’instar de la Turquie et de l’Union européenne, considèrent le PKK comme étant une organisation terroriste, maintiennent que leurs soldats sont trop occupés par des questions de sécurité ailleurs en Irak pour consacrer des forces à la lutte contre le PKK.