L’Arménie a affirmé mardi que l’Azerbaïdjan l’a efficacement empêchée de participer à une réunion des fonctionnaires de défense de la Communauté des Etats Indépendants ayant lieu cette semaine à Bakou.
Le réunion des ministres de la Défense devait s’ouvrir dans la capitale azérie mercredi. Des fonctionnaires à Erevan ont indiqué la semaine dernière que le ministre de la Défense Serzh Sarkisian n’y participera pas, principalement à cause du conflit du Haut Karabagh. Le ministère de la Défense arménien a décidé d’envoyer une délégation moins importante pour le représenter.
Dans un communiqué, le ministère a indiqué avoir été informé par le secrétariat de la communauté des Etats indépendants basé à Moscou que les autorités azerbaïdjanaises ont refusé de garantir la sécurité des participants arméniens. Le ministère à condamné cette décision, accusant l’Azerbaïdjan de ne pas honorer ses obligations internationales.
« Nous espérons une réponse officielle du conseil des ministres de la Défense de la communauté des Etats indépendants », est-il écrit dans le communiqué.
Un porte-parole du ministère azéri de la Défense a confirmé que Bakou était contre la participation de l’Arménie à cette rencontre. « Nous sommes contre la participation à cette réunion du pays -l’Arménie- qui occupe 20% des territoires détenus par l’Azerbaïdjan », a déclaré Ilgar Verdiyev.
Beaucoup de représentants du gouvernement azéri et de représentants de la société civile considèrent que la présence physique de citoyens arméniens dans leur pays serait un affront à la mémoire des Azerbaïdjanais morts durant le guerre de 1991-1994 au Karabagh. C’est également pour cette raison que le gouvernement azéri avait refusé de recevoir des soldats arméniens sur son sol pour un exercice militaire organisé sous l’égide de l’OTAN en septembre 2004. Finalement, l’OTAN avait annulé les exercices multinationaux.
Le président Jacques Chirac a discuté du conflit du Karabagh avec son homologue azéri, Ilham Aliev, mardi à Paris. « Il n’y a pas d’autre alternative que la paix et qu’une résolution par la négociation », a-t-il dit à Aliev.
Aliev était à Paris pour participer à une session de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN. S’adressant à l’Assemblée mardi, il a appelé le Karabakh « le trou noir de l’Europe. »
Le réunion de Bakou a lieu trois jours après que Chirac ait envoyé une lettre au leader azéri lui demandant de na pas manquer « l’unique opportunité » de résoudre la conflit. Il faisait apparemment référence à la rencontre entre Aliev et Kotcharian à Bucarest. Les médiateurs internationaux espèrent que les deux hommes parviendront à un accord de paix.
