Russie: informatisation ratée, plus d’alcools importés

Se Propager

Les étagères des magasins où se dressent généralement les bouteilles de vin, whisky, cognac et liqueurs sont désespérément vides, et même la vodka devient rare: le secteur de l’alcool russe est en crise, pour cause de réforme mal engagée.

Une loi entrée en vigueur le 1er juillet impose aux importateurs, grossistes et vendeurs d’alcools de faire passer toutes leurs transactions par le service informatique public, EGAIS, qui doit identifier pratiquement chaque bouteille et la provenance de son contenu.

Or, ce système n’est pas opérationnel: la connexion est quasiment impossible, le serveur est en panne la plupart du temps, et il n’admet que les correspondants dont les noms figurent sur une liste très incomplète, a déclaré à l’AFP Dimitri Dobrov, porte-parole de l’Union des producteurs d’alcool, association qui rassemble les plus gros producteurs de vodka.

Une autre raison aggrave la crise: chaque bouteille doit porter désormais une nouvelle étiquette fiscale confirmant que les droits d’accise ont été acquittés. Or, les nouvelles étiquettes n’ont pas été imprimées en quantité suffisante, tandis que les vieilles ne sont plus légales.

Les magasins doivent renvoyer leurs stocks d’alcools importés chez les grossistes qui ont le droit de mettre les nouvelles étiquettes – et ont six mois pour le faire -, mais manquent d’étiquettes et de place pour stocker les bouteilles.

Les choses ne sont pas faciles non plus pour la vodka russe, qui doit être réexpédiée chez les producteurs pour recevoir de nouvelles étiquettes d’ici septembre.

M. Dobrov dénonce cette « inégalité selon le lieu de fabrication ».

« Ce n’est pas une question de quelques kopeks », insiste-t-il. « Imaginez qu’on doive renvoyer tout le stock de Kristal (une marque de vodka qui occupe 38% du marché national russe) de Vladivostok à l’usine de Moscou! ».

« Il y a une menace réelle d’arrêt de la production, car les dépôts ne sont pas élastiques et il n’y a pas assez de place pour stocker tout ce qu’on produit », ajoute le porte-parole.

En attendant des solutions qui tardent à se dessiner, les vendeurs notent une montée rapide de ventes de bière et de cocktails à faible teneur en alcool. Certains envisagent de satisfaire leurs clients en recourant à des produits relativement inconnus en Russie, tel le cidre breton, indique le quotidien Gazeta citant le directeur de la chaîne Collection de vins Andreï Tkemaladzé.

Et certains restaurants, leurs stocks épuisés, ont pris la mesure inédite d’autoriser leurs clients à apporter leur vodka personnelle pour accompagner leur repas.

raffi
Author: raffi

La rédaction vous conseille

A lire aussi

Sous la Présidence d’Honneur de M. Nicolas DARAGON, Maire de Valence, Président de l’Agglomération, Vice-Président de La Région, L’UGAB Valence-Agglomération

Le ministère des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan a de nouveau accusé l’Arménie de ne pas avoir fourni de cartes des

Lors de la séance plénière de l’Assemblée nationale de la semaine prochaine, l’opposition parlementaire, les factions « Hayastan » (Arménie)»

a découvrir

Se connecter

S’inscrire

Réinitialiser le mot de passe

Veuillez saisir votre identifiant ou votre adresse e-mail. Un lien permettant de créer un nouveau mot de passe vous sera envoyé par e-mail.

Retour en haut