Les autorités de Bakou ne manquent pas d’un certain cynisme. Passe encore qu’elles veuillent en appeler à l’Onu pour prendre en charge le processus de règlement du conflit du Haut Karabagh, estimant que l’OSCE actuellement en charge du dossier manque d’efficacité, mais elles en appellent également à l’Unesco, pour protéger les monuments azéris qu’elles estiment menacés par les Arméniens. La démarche est pour le moins insolite, alors que la communauté internationale commence seulement à s’émouvoir des actes de vandalisme orchestrés par les autorités de Bakou sur un antique cimetière arménien, à Djoulfa, dans la région azérie du Nakhitchevan. L’Azerbaïdjan a toutefois tenu à alerter l’Unesco concernant le sort des monuments azéris qui auraient été incendiés dans les territoires contrôlés par les Arméniens. Or, la responsabilité de ces incendies avait été rejetée sur les Azéris eux-mêmes par les Arméniens, dont les arguments semblent avoir convaincu la communauté internationale. L’ambassadeur de l’Azerbaïdjan auprès de l’Unesco, Elionora Husseinova, a par ailleurs indiqué que l’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco des réserves de Hirkan et de Gobustan avait été différée pour des raisons techniques. Elle a ajouté qu’à l’avenir, d’autres monuments azéris seraient inscrits sur cette liste, le sujet devant être inscrit à l’ordre du jour de la prochaine assemblée de l’organisation culturelle onusienne.
