De sa cellule, le chef des séparatistes kurdes de Turquie, condamné à la prison à vie, appelle les rebelles du PKK à un cessez-le-feu.
Abdullah Öcalan, le dirigeant du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatistes kurdes de Turquie), a appelé, jeudi 28 septembre, de sa cellule, les rebelles à un cessez-le-feu. Selon l’agence pro-kurde Firat – dont le siège est en Europe – il leur demande d’arrêter de combattre les forces de sécurité turques.
« Tant que nous ne serons pas la cible d’une destruction totale, le PKK ne devrait absolument pas utiliser ses armes », a-t-il dit à ses avocats. Abdullah Öcalcan purge une peine à vie, depuis 1999, sur l’île-prison d’Imrali, pour « séparatisme » et « trahison ».
Dans le passé, le PKK a décrété plusieurs trêves, mais l’armée turque ne les a jamais reconnues.
Elle se dit déterminée à traquer jusqu’au dernier les membres du PKK, qui a déclenché en 1984 une lutte armée pour une autonomie du sud-est de l’Anatolie, peuplé majoritairement de Kurdes.
Abdullah Öcalan estime que les autorités d’Ankara ne doivent pas considérer cette trêve unilatérale comme une « faiblesse » mais comme une occasion de réconciliation entre les peuples turc et kurde.