Nouveaux affrontements entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, le bilan passe à 4 morts

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Erevan, 13 juil 2020 (AFP) – L’Azerbaïdjan et l’Arménie ont échangé lundi
des tirs d’artillerie pour la seconde journée consécutive, portant le bilan
côté azerbaïdjanais à quatre morts après ce regain de violences entre deux
pays en conflit depuis des décennies.
Trois soldats azerbaïdjanais ont été tués dimanche et un quatrième lundi
dans la région de Tavouch, à la frontière entre les deux ex-républiques
soviétiques, selon le ministère de la Défense azerbaïdjanais, qui a revendiqué
une riposte ayant détruit un avant-poste militaire arménien.
De son côté, le ministère arménien de la Défense a indiqué que Bakou avait
repris lundi matin ses tirs d’obus sur des positions arméniennes, après de
premiers affrontements par artillerie interposée dans la journée et la nuit
précédente. Il n’a pas fait état de victimes de son côté.
Le ministère arménien des Affaires étrangères a ensuite indiqué dans
l’après-midi lundi que les tirs côté azerbaïdjanais avaient « diminué »,
assurant « contrôler totalement » la situation.
Erevan et Bakou s’accusent mutuellement d’avoir déclenché ces hostilités.
« Les autorités politiques et militaires arméniennes portent toute la
responsabilité de ces provocations », a jugé le président azerbaïdjanais Ilham
Aliev.
Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a lui déclaré que « les
provocations (adverses) ne resteront pas sans réponse », et son ministre de la
Défense David Tonoïan a prévenu que ses forces étaient prêtes à prendre des
positions en territoire ennemi si nécessaire.
La Russie, principale puissance de la région, a jugé « inacceptable toute
nouvelle escalade qui menacerait la sécurité régionale » dans le Caucase et
appelé les belligérants « à la retenue », a indiqué le ministère des Affaires
étrangères.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a eu deux conversations
téléphoniques séparées avec ses homologues arménien et azerbaïdjanais et
exhorté à la désescalade militaire.
Une réunion de l’Organisation du traité de sécurité collective, un bloc
dirigé par la Russie et auquel l’Arménie appartient, a discuté lundi de ce
regain de violences. La présidence azerbaïdjanaise a accusé dimanche Erevan de
vouloir « entraîner (cette) alliance politico-militaire dans le conflit ».
Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a exprimé lui
son soutien à l’Azerbaïdjan, pays allié et turcophone.
« Ce que l’Arménie a fait est inacceptable », a-t-il dénoncé, assurant que
« l’Azerbaïdjan n’était pas seul » avec la Turquie à ses côtés.
Erevan a réagi en dénonçant l' »attitude provocatrice » d’Ankara, l’accusant
de saper la « sécurité et la stabilité de la région ».
L’Union européenne a appelé dans un communiqué Bakou et Erevan à « cesser la
confrontation armée » et à « prendre des mesures immédiates pour empêcher tout
escalade supplémentaire ».
Une guerre ouverte entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie pourrait déstabiliser
toute la région du Caucase, où la Russie et la Turquie notamment ont des
intérêts géo-stratégiques concurrents.
L’Arménie et l’Azerbaïdjan sont en conflit depuis le début des années 1990
pour le contrôle du Nagorny-Karabakh, enclave à majorité arménienne mais
dépendante à l’époque soviétique de l’Azerbaïdjan.
Celle-ci a unilatéralement proclamé son indépendance en 1991, avec le
soutien de l’Arménie, déclenchant une guerre avec l’Azerbaïdjan qui a fait
quelque 30.000 morts jusqu’à un cessez-le-feu en 1994.
Les affrontements aux abords de cette région sont assez fréquents. Les
combats à la frontière azerbaïdjano-arménienne sont eux beaucoup plus rares.
Cette récente escalade des tensions intervient peu après des propos du
président azerbaïdjanais, qui avait menacé de quitter les pourparlers de paix
sur le Karabakh et jugé que son pays avait le droit de chercher « une solution
militaire au conflit ».

La rédaction
Author: La rédaction

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