Les organisateurs du Grand Prix de Turquie de Formule 1 ont exprimé leur soulagement mardi 19 septembre 2006 après avoir été condamnés à une simple amende par la Fédération internationale de l’automobile (FIA) pour avoir utilisé la cérémonie du podium à des fins «politiques» le 27 août à Istanbul.
«Ce qui était important pour nous c’était le maintien des courses à Istanbul, nous respectons la décision qui a été annoncée», a déclaré un membre du comité d’organisation (MSO), Ilhan Parseker, à l’agence de presse Anatolie depuis Paris.
Le ministre d’État turc chargé des sports, Mehmet Ali Sahin, s’est également félicité que la Turquie ne soit pas exclue de la FIA, considérant cependant la sanction comme «sévère».
Un Conseil mondial extraordinaire de la FIA a condamné mardi les organisateurs du GP de Turquie à une amende de 5 millions de dollars (3,95 millions d’euros) pour avoir fait remettre devant 2,5 milliards de téléspectateurs la coupe au vainqueur, le Brésilien Felipe Massa (Ferrari), par le dirigeant de la République turque de Chypre du nord (RTCN), Mehmet Ali Talat. Or la RTCN est reconnue uniquement par la Turquie, ce qui ne donne pas à M. Talat le statut requis de dirigeant international.
M. Sahin a cependant réitéré mardi les explications officielles selon lesquelles M. Talat avait été choisi «non parce qu’il est le président de la RTCN mais parce qu’il est une personnalité internationalement connue», a ajouté Anatolie.
La Fédération turque des sports automobile (Tosfed) s’est aussi implicitement félicitée d’avoir été sanctionnée par une simple amende, indiquant dans un communiqué laconique que «le calendrier du Grand Prix de Turquie de Formule 1 était maintenu» en 2007.
La Turquie risquait «d’être exclue de la FIA», ce qui lui aurait fait «perdre toutes les compétitions organisées sous l’égide de la FIA: le GP de F1, le rallye du WRC et l’épreuve de WTCC», avait indiqué lundi une bonne source à la Fédération internationale.
La RTCN a été proclamée en 1983, neuf ans après l’invasion du tiers nord de l’île par les troupes turques et sa partition en 1974. Elle n’a jamais été reconnue par la communauté internationale.
Istanbul a accueilli le 27 août dernier le deuxième Grand Prix de Turquie de F1 de l’Histoire.