La Grèce espère que l’Allemagne, qui prendra la présidence de l’Union européenne le 1er janvier 2007, donnera « un nouvel élan » à la constitution européenne, a déclaré le chef de l’Etat grec Karolos Papoulias, qui a débuté lundi 18 septembre une visite officielle en Allemagne.
« Même si c’est une tâche difficile, nous faisons confiance à la chancelière Angela Merkel pour donner un nouvel élan à la constitution européenne », a déclaré M. Papoulias dans le journal Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung.
Le projet de Traité constitutionnel européen a été mis en sommeil après son rejet en 2005 par les électeurs français et néerlandais. Un nouveau texte pourrait être adopté en 2008.
« La tâche de la présidence allemande sera de montrer clairement aux peuples de l’Europe que la constitution est pour les gens, pas pour les bureaucrates de Bruxelles », a-t-il ajouté.
Le président grec, ex-chef de la diplomatie de l’ancien Premier ministre socialiste Andréas Papandréou, a réaffirmé sa volonté de voir la Turquie intégrer l’Union européenne. « Nous voulons donner à la Turquie une chance pour des vrais réformes démocratiques, dans le cadre des principes européens », a-t-il dit, refusant les « intérêts géostratégiques ou économiques » qui parlent contre l’intégration d’Ankara.
Concernant l’élargissement de l’UE à la Roumanie, la Bulgarie ou aux pays des Balkans, M. Papoulias a affirmé que « si nous voulons une paix durable dans toute l’Europe, alors nous devrons intégrer tôt ou tard tous les pays des Balkans ».
« L’entrée en 2007 de la Roumanie et de la Bulgarie ne doit pas être la fin de l’élargissement, mais au contraire le début d’un autre cycle d’intégration », a-t-il estimé.
M. Papoulias a entamé lundi une viste de cinq jours en Allemagne, où il a travaillé dans les années 60. Il doit rencontrer son homogue allemand Horst Köhler, la chancelière Angela Merkel et plusieurs responsables politiques allemands. Le président grec se rendra à Berlin, puis dans le Brandebourg (est) et en Rhénanie-du-nord/Westphalie (ouest).
