Rétrospective Melik Ohanian aux Pays-Bas

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L’institution amstellodamoise présente une rétrospective exhaustive des œuvres de Melik Ohanian (né en 1969). En écho à ce projet, plusieurs institutions d’Amsterdam ont invité De Appel à exposer le travail de l’artiste dans leurs locaux. « Seven Minutes Before » (2004) et une nouvelle version de « Peripherical Communities » sont montrés respectivement à Deiska (Vijzelgracht 50) et Imagine IC (Bijlmerplein 1006-1008). « Invisible Film » (2005), basé sur « Punishment Park » (1971) du cinéaste britannique Peter Watkins, sera projeté au Filmmuseum (Vondelpark 3).

Melik Ohanian (Paris, 1969) fait partie d’une nouvelle génération de jeunes artistes français talentueux. Il a étudié à l’Académie des Beaux-Arts de Montpellier et de Lyon avant de bénéficier d’expositions personnelles à Paris en 2002 au Palais de Tokyo et à la Galerie Chantal Crousel. Il a participé en 2004 à la Biennale de Berlin et aux Biennales de Sydney et São Paolo, et en 2005 à celle de Moscou. Il a publié en 2003 les monographies Kristale Company et Slowmotion. En complément de Seven Minutes Before, il publie en 2005 avec le philosophe Jean-Christophe Royoux Cosmograms chez Lukas&Sternberg, New York/Francfort. Début 2006, une exposition monographique lui a été consacrée à l’Institut d’art contemporain de Villeurbanne. Une nouvelle monographie co-produite avec De Appel doit paraître à la suite de « Somewhere in Time ».

Ohanian a été très tôt confronté à l’image en tant que médium. Il observait son père (Rajak Ohanian), photographe puis caméraman indépendant et monteur pour de nombreuses productions cinématographiques. La notion d’image « invisible », l’existence de réalités plurielles, le fonctionnement de la mémoire humaine et la relation entre temps et espace, entre individu et société sont des thèmes qu’Ohanian a fréquemment abordés. Il considère ses œuvres tout d’abord comme « instruments », comme des récipients qui peuvent recevoir différents « contenus ». Il met au point des stratégies et des méthodologies tant dans son processus de recherche artistique que pour ce qui touche au contexte de présentation de ses oeuvres. Ohanian ne cherche pas à documenter son sujet, mais vise, par une voie abstraite et poétique, à l’étude de l’être humain en général.

Le spectre intérieur qu’il couvre est large et très varié. Les histoires qu’il raconte sont liées aux phénomènes socio-politiques – la grève des dockers du port de Liverpool dans son œuvre « White Wall Travelling » (1997), ou bien la situation des travailleurs arméniens au chômage dans « The Hand » (2002) – mais aussi à l’histoire du cinéma ou des tentatives de l’homme pour comprendre le fonctionnement de l’univers et du système stellaire et de le présenter sous une forme compréhensible. Ainsi, dans l’installation « The Half Mast White Flag » (2005), il neutralise un symbole de la fierté nationale en en faisant un « signe » universel pour la paix ; ou bien encore dans son installation « Welcome to Hanksville » (2003), dans lequel Ohanian projette une image du désert de l’Utah apparaissant tel un paysage martien « terrien ».Ohanian crée en collaboration avec Imagine IC une nouvelle version de « Peripherical Communities », qu’il avait réalisée dans les banlieues de Paris (2002), Séoul (2003) et Dakar (2005). Un portrait en mouvement de jeunes slammers du Bijlmer utilisant le hip hop pour exprimer leur avis sur leur environnement direct et le monde au-delà.

L’artiste considère ce travail comme un outil d’enregistrement (du 21 octobre au 5 novembre 2006). A Deïska sont projetés « The Gear » (2004) et l’œuvre -clé « Seven Minutes Before » – un film de 21 minutes projeté sur sept écrans.

Ohanian a filmé des scènes simultanées durant l’été 2004 dans une petite vallée du Vercors en France. Les séquences montrent une convergence de divers événements, un cosmos de paysages, de voix et d’êtres humains. L’œuvre est une recherche sur la relation temps-espace dans le cinéma et sur la manière dont les multiples lignes de narration suggèrent l’existence d’une grande méta-narration (du 9 au 30 septembre).

Les 22 et 25 octobre seront montrés au Filmmuseum « Invisible Film » (2005) et « Punishment Park » de Peter Watkins (1971). Ces films ont servi de source d’inspiration pour l’expérience citée plus haut. « Punishment Park » se déroule dans un camp de prisonniers situé dans le désert californien El Mirage. Le film enregistre à la manière d’un pseudo-documentaire le chemin de croix d’un groupe de jeunes étudiants réfractaires qui ont été condamnés durant la guerre du Vietnam. Le film de Watkins a été immédiatement censuré lors de sa sortie en 1971 par l’administration amércaine et n’a pas été projeté aux Etats-Unis durant plus de vingt-cinq ans.

Information sur les lieux et heures d’ouverture : www.deappel.nl De Appel, Nieuwe Spiegelstraat 10, Amsterdam

Melik Ohanian est représenté en France par la galerie Chantal Crousel.

L’exposition bénéficie du soutien de Cultures France (Ministère des Affaires Etrangères) et du concours de l’Ambassade de France aux Pays-Bas

raffi
Author: raffi

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