Dans un souci affiché de couper court aux rumeurs et de mettre un terme aux spéculations dans la presse concernant ses ambitions politiques, le président du Haut Karabagh Arkady Ghoukassian a annoncé lors d’une conférence de presse à Stépanakert le 11 octobre qu’il ne briguerait pas un troisième mandat. M. Ghoukassian a laissé entendre que les milieux politiques qui avaient fait circuler la rumeur selon laquelle le projet de Constitution, adopté à la fin de la semaine dernière par le Parlement de Stépanakert, aurait été taillé à sa mesure dans le seul objectif de lui donner accès à un nouveau mandat. « Je n’aurai jamais jugé utile de répondre à de telles insinuations, si l’image de la République du haut Karabagh comme Etat démocratique et l’importance fondamentale d’une Constitution pour la survie de notre Etat n’avaient pas été en jeu » a déclaré M. Ghoukassian, en déplorant que ses intentions aient été déformées. Il a tenu à assurer l’opinion qu’il n’avait aucunement l’intention de postuler une troisième fois la présidence, quand bien même la Constitution lui en donnerait le droit. Il a ajouté que, « comme président et comme individu », il avait « fait tout son possible pour rendre irréversible le processus de démocratisation de la République du Haut Karabagh ». M. Ghoukassian a souligné que sa priorité était et avait toujours été l’obtention d’une reconnaissance internationale pour la République du Haut Karabagh et le renforcement de l’Etat, précisant que durant ses deux mandats, il avait tenté de surmonter les « multiples difficultés afin d’accélérer le processus », remerciant ses partisans comme l’opinion publique pour leur soutien dans cette mission. « Une Constitution est l’un des plus importants éléments sur lequel s’appuie le processus d’édification d’un Etat et toutes les forces politiques de notre pays partagent unanimement cet avis » a poursuivi M. Ghoukassian, rappelant que durant sa campagne électorale, il avait promis de tout faire pour faire aboutir la loi fondamentale, en regrettant qu’une série de questions liées au processus de résolution du conflit n’aient pas permis le Karabagh de se doter d’une Constitution plus tôt… »
